L'établissement Sherazi Sadredine à Bel Air est le premier à Oran à avoir accueilli, depuis l'an dernier, les classes d'enfants trisomiques, une initiative commune avec l'association ANIT qui en a fait la demande et qui a trouvé une oreille attentive chez Mme Debbah Souad, directrice. « Nous avons 2 classes de 10 et 8 enfants encadrés par des enseignants spécialisés mais notre but était de leur permettre une socialisation avec les enfants dits normaux avec lesquels ils assistent à la levée du drapeau le matin et jouent pendant la récréation, ce qui contribue à créer des liens d'amitié et d'atténuer le sentiment de marginalisation », explique la directrice qui a salué cette initiative dès le départ. Représentant local de l'ANIT, Boubekri souhaite que cette expérience, également menée dans une école à Arzew, s'élargisse à d'autres écoles de la région pour répondre à la demande. Les équipements et les encadreurs sont entièrement pris en charge par l'association grâce à l'implication des parents de cette catégorie. La directrice de l'école a effectué les démarches administratives pour récupérer l'aide de 3000 DA et les livres scolaires au profit de ses enfants. « Ce n'est pas tant le chiffre qui nous intéresse que la qualité de l'accueil et de l'enseignement prodigué », ajoute-t-elle. En fait, ces élèves sont d'abord accueillis au centre pédagogique et orthophonique pour subir un test d'évaluation (4 fois par mois) gratuit pour les adhérents de l'association contre 1000 DA dans les autres structures. Ceux âgés entre 6 et 9 ans qui répondent à certains critères leur permettant de suivre un cursus scolaire sont orientés vers ces classes spéciales avec pour ambition, selon le représentant de l'association, de faire évoluer les choses pour que, à moyen terme, certains parmi eux puissent, pourquoi pas, décrocher le baccalauréat même à un âge avancé. Un souhait légitime mais, pour le moment, on espère ouvrir deux classes à la cité des 1500 logements de l'USTO pour cette saison 2009/2010 et régler le problème des repas car les élèves sont admis en demi-pension. Auparavant, la prestation était assurée, diront-ils, par les œuvres sociales de la wilaya. Pour le reste, grâce à l'implication de la DJS, ces mêmes enfants bénéficient aussi de séances d'entraînement en natation.