Une perte « énorme » par rapport à la superficie globale de la capitale et au nombre d'habitants. D'après cette même étude, 33 communes se retrouvent aujourd'hui avec un très grand déficit en matière d'espaces forestiers. A ce propos, des sources proches de la wilaya affirment que certaines communes « se trouvent, actuellement, sans forêt ou même espace vert ». Nos sources signalent, par ailleurs, que « les cinquante-sept communes de la capitale ne disposent que de 100 espaces forestiers, ce qui est très peu ». Notons que ces espaces ont une superficie allant de 0,5 ha à 500 ha. Notre interlocuteur ajoute : « D'après les normes internationales, les espaces forestiers doivent représenter, au minimum, 25 % de la superficie totale d'une ville. Ce qui est loin d'être le cas pour Alger. » Les forêts et autres espaces verts « ne représentent pas plus de 10 % de la superficie globale de la capitale algérienne », ajoutent nos sources. La principale raison de la disparition des espaces forestiers de la capitale est bien, évidemment, l'invasion du béton. Au fil des années, de nombreuses constructions ont été érigées aux quatre coins de la capitale aux dépens des espaces verts. Nos sources indiquent que les nouveaux Plans d'occupation du sol (POS) et Plan de développement et d'aménagement urbain (PDAU) « ne semblent pas donner une très grande importance à ces espaces », avant d'ajouter : « Le manque de coordination entre les communes, la Direction de l'urbanisme, de la construction et de l'habitat (DUCH) et la direction des forêts est un élément qui risque de compliquer davantage les choses ». La menace sur les espaces forestiers de la capitale est donc réelle et rien n'indique que leur destruction sera stoppée, du moins dans l'immédiat. Nos sources attirent l'attention, en outre sur l'importance de ces espaces puisqu'« ils participent à la réduction du gaz carbonique dans l'air ». « Ils représentent également des zones de détente, mais aussi des réserves foncières à long terme », assure notre interlocuteur.