Les souscripteurs à l'emprunt obligataire lancé par la société Dahli ont commencé, depuis le 12 janvier dernier, à encaisser les intérêts générés par les obligations qu'ils avaient acquises en juin 2009, en contrepartie d'un taux d'intérêt progressif qui commence à 4%, la première année, pour atteindre 6,5%, au bout de cinq ans. On se souvient que cette société filiale, en charge de la réalisation du mégaprojet urbain Alger-Médina, avait tenté de lever un emprunt obligataire de 8,3 milliards de dinars pour financer deux de ses modules, en l'occurrence, un aquaparc d'une capacité de 1000 places, une tour de 25 étages comprenant 168 appartements-hôtel (Flat hôtel) et un port de plaisance « Marina », dont la réalisation a, en définitive, été différée, faute d'autorisation administrative. La société Dahli n'avait, au bout du compte, réussi à lever que 2,3 milliards de dinars, en grande partie souscrits par les citoyens. Les institutionnels (banques, assurances et fonds d'investissement), ont, il est bon de le rappeler, tourné le dos à cet emprunt, pourtant intéressant à plusieurs titres, à commencer par les taux d'intérêt particulièrement incitatifs qu'il offre, et, bien entendu, l'importance du projet « Alger-Médina » appelé à tirer la ville d'Alger vers la modernité. Bien que n'ayant pas atteint l'objectif ciblé, les fonds récoltés permettent de financer allégrement la construction de la tour d'appartements-hôtel confiée à une entreprise chinoise qui doit également achever, dans la foulée, une tour d'affaires de 20 étages entamée par un consortium d'entreprises portugaise, espagnole, tunisienne et tchèque dont le contrat avait été résilié pour défaillance. Les capitaux tirés de l'emprunt obligataire permettront, par ailleurs, de poursuivre les travaux de réalisation de l'aquaparc que Abdelouahab Rahim, PDG de Dahli, ne désespère pas de livrer avant la fin de cette année, en même temps que l'hypermarché mitoyen en phase de finition. Sur le chantier, nous avons pu, effectivement, constater que les travaux de gros œuvres du Flat Hôtel étaient lancés et que l'aquaparc se trouve à un stade avancé de réalisation, faisant de sa livraison d'ici la fin de l'année en cours, une échéance tout à fait réaliste. La livraison tant attendue de l'hypermarché Ardis est également possible tant les travaux d'aménagement de cette grande surface nous ont paru suffisamment avancés et la location des espaces commerciaux (boutiques) en grande partie effectuée, selon les affirmations du président de Dahli, qui cite le nom de nombreuses enseignes internationales prestigieuses appelées à les occuper. L'hypermarché Ardis, l'aquaparc, le flat hôtel et les espaces aménagés environnants constitueront, à l'évidence, un magnifique espace de commerce et de loisirs en mesure d'améliorer la qualité de vie dans l'agglomération algéroise où ces équipements font cruellement défaut. Dans cet immense espace commercial flanqué d'une belle plantation d'oliviers centenaires, les visiteurs pourront, en effet, effectuer des achats, se détendre en famille, aller au restaurant et pratiquer du sport (footing, marche, etc.) en toute sécurité. Les algérois attendent avec impatience sa mise en service.