Selon une source auprès de l'administration, les inspecteurs, qui se sont réunis avec les grévistes, ont promis de transmettre fidèlement leurs revendications au ministre et assuré par la même de prendre toutes les mesures nécessaires au bon fonctionnement de la direction des transports de Tamanrasset. A signaler que les fonctionnaires mécontents se sont élevés contre les agissements du responsable, désigné le 9 juin dernier pour gérer les affaires de l'administration en qualité d'intérimaire à la suite de l'annulation de la délégation de signature au directeur de la structure, qui demeure paradoxalement à son poste. Cette action de protestation est, selon les grévistes, motivée par «le comportement irresponsable de l'actuel gestionnaire qui abuse de son autorité au mépris des lois de la République». Ils brossent un tableau peu reluisant des graves «dépassements» enregistrés depuis son installation. Les employés ne jurent que par le départ de ce «despote» qui refuse de leur accorder leurs droits les plus légitimes, dont les congés, la protection en milieu professionnel et la promotion aux grades supérieurs. «Nombre d'employés sont contraints de faire des certificats de maladie car ils se sont vus refuser leur demande de congé annuel sans motif aucun. A cela s'ajoute le blocage des procédures liées au recrutement aux postes de chef de bureau de la circulation routière, de contrôle et d'inspection et de chef de bureau de l'administration et des moyens. La liste des problèmes est encore longue», se lamentent-ils. Rappelons qu'une commission d'inspection, composée d'un conseiller du cabinet du ministre et du directeur central des ressources humaines, a été dépêchée en août dernier pour tenter de rétablir l'ordre dans cette direction livrée à l'anarchie en l'absence des voies de dialogue. Cependant, la position prise par les membres de la commission n'a fait qu'aggraver la situation. «Au lieu de faire entendre raison et essayer d'arranger les choses dans le calme et la sérénité, ils s'en sont pris aux employés en les menaçant de licenciement», regrette-t-on. Selon les protestataires, toutes les autorités concernées ont été interpellées au sujet de cette situation qui risque de dégénérer si elles continuent de faire la sourde oreille.