Le prix du sucre a augmenté ces derniers jours sur le marché national. Les effets de cette hausse ont été ressentis par les Algériens qui assistent, impuissants, à ce phénomène. Producteurs de boissons et de yaourts, pâtissiers et producteurs de confiseries et autres chocolatiers ont profité de cette hausse pour augmenter les prix de leurs produits. Le sucre commence à devenir amer pour le consommateur. Dans une interview, Issad Rebrab, PDG de Cevital, donne ses explications au quotidien électronique ToutSurl'Algérie (édition d'hier). Selon lui, « cette augmentation ne peut pas être justifiée par celle des prix du sucre. En tout cas, Cevital n'a pas répercuté la hausse des prix du sucre sur le marché mondial sur les producteurs de boissons algériens : Coca-Cola, Pepsi-Cola, NCA, Hamoud Boualem, Mami et Ifri ». En effet, Cevital est lié à ces groupes par des conventions fixant les prix du sucre du 15 décembre 2009 au 31 mars 2010. « Nous avons acheté les quantités nécessaires pour les approvisionner », a-t-il précisé. Cette hausse est due à l'envolée de la matière première sur le marché mondial : le sucre roux qui est obtenu par la transformation de la betterave sucrière ou de la canne à sucre. Le sucre roux est cédé à plus de 690 dollars la tonne. C'est plus du double d'il y a une année. « Mais les prix du sucre devraient baisser à la fin de cette année pour retrouver des niveaux normaux », annonce-t-il. Dans ce cas, est-ce que les producteurs vont revoir à la baisse leurs produits ? Ce n'est pas sûr dans un pays où la tradition est plutôt de revoir les prix à la hausse mais jamais de les baisser quand la conjoncture est propice.Pour faire descendre la facture, Cevital a suggéré au gouvernement de baisser ou de supprimer la TVA sur le sucre, qui est actuellement de 17%. Cette proposition ne semble pas être retenue pour le moment. « Il n'y aura jamais de pénurie ni en huile ni en sucre. Les capacités de raffinage d'huile dépassent 300% des besoins nationaux. Pour le sucre, l'Algérie, qui produit le double de ce qu'elle consomme, n'a plus besoin d'importer. On produit près de deux millions de tonnes par an pour une consommation nationale de 1,1 million de tonnes. Nous avons un excédent de 900 000 tonnes à exporter », a dit M. Rebrab.