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Présidentielle en France, organiser le chaos
Publié dans El Watan le 22 - 03 - 2017

Si les élections présidentielles ont toujours été l'élection favorite (comprendre où il y a le moins d'abstention en France), pour autant, l'abstention risque bien de devenir l'expression la plus politique de ce moment politique.
En restant cantonnée dans une logique d'appareil, la gauche, inaudible, a creusé sa propre tombe. A cela s'ajoutent l'éclatement du Parti socialiste et la trahison des «réformistes» qui appellent directement à voter Emmanuel Macron qui, en dépit de son discours antisystème, ne traduira en réalité que son poids.
Empêtrée dans «les affaires Fillon», la droite maintient un socle qui peine à atteindre les 20% d'intentions de vote, ce qui ne lui garantit absolument pas d'être au second tour. Quant à Marine Le Pen, en travaillant sur les symboles républicains et leurs représentations doublés d'un discours résolument démagogique, aurait-elle réussi à rendre le discours frontiste «socialement acceptable» ? Exclusion des membres révisionnistes, discours antisystème, protectionnisme économique, le parti avait déjà failli remporter deux Régions aux dernières élections de 2015. Le Front républicain fonctionnera-t-il ?
Le pèlerinage algérien : Histoire et stratégie
Devenu un rituel pour les candidats en quête de présidentialité, le pèlerinage algérien continue de faire couler de l'encre. Alors que François Hollande était le premier Président à participer à la journée du souvenir pour le cessez-le-feu de la guerre avec l'Algérie, en commémoration du 19 Mars 1962, en 2016, Emmanuel Macron déclarait à l'hebdomadaire français Le Point : «Oui, en Algérie, il y a eu la torture, mais aussi l'émergence d'un Etat, de richesses, de classes moyennes, c'est la réalité de la colonisation. Il y a eu des éléments de civilisation et des éléments de barbarie.»
L'opportunisme politique l'amène aujourd'hui à évoquer la reconnaissance de la guerre d'Algérie comme «un crime contre l'humanité». Par la même occasion, il s'attire les foudres de la droite, de l'extrême droite et des «rapatriés» campés sur une vision d'acceptation historique sophistique. L'intérêt évident du candidat réside dans la séduction d'un électorat de plus de 1,5 million de binationaux, du pouvoir et des élites algériennes qui sauront, semble-t-il, surmonter ce grand écart.
Considérant l'accueil qui lui a été reservé lors de sa visite le mois dernier, il est donc devenu, aussi ici, «le candidat par défaut» clairement identifié comme celui qui permettra de redessiner de nouvelles alliances à la fois stratégiques et symboliques.
Même si la Chine est devenue le premier pays partenaire au détriment de la France, son discours est orienté vers la prise en considération et la valorisation de l'Algérie comme véritable levier économique. La fabrication de l'histoire et l'instrumentalisation des événements fonctionnent comme une réactualisation perpétuelle de faits fondateurs de sa propre identité. Indexée à la réécriture des relations franco-algériennes, la portée économique actualise un nouveau travail d'intégration plus que nécessaire dans la mémoire sociale des deux pays pour le XXIe siècle, les relations bilatérales et les nouveaux défis internationaux.

Le XXe siècle s'achève en 2017
Trop souvent décrié comme un vote conditionné par l'âge et le niveau d'études, l'abstention sera sans équivoque le vote le plus politique de cette élection. Alors que l'éclatement de la gauche et de la droite anticipe l'évolution du système des partis politiques sous la Ve République, la réflexion reste toujours orientée vers la formation de l'identité politique des générations futures.
Les mutations du système des partis politiques français comme la recomposition des espaces politiques et électoraux laissent place à une période de «transition démocratique ».
Partagée entre tension et complémentarité, entre deux symboles fondamentaux, «Liberté, égalité», dévoyés entre réformismes, liberté et égalitarismes, la gauche ne trouvera son salut que dans la résolution de ce conflit. La bipolarisation des extrêmes et du discours «antisystème» se fonde sur l'articulation autour de la légitimation des options politiques radicales et de la délégitimation du clivage gauche-droite devenues les principaux éléments structurants du champ politique français comme les nouveaux moteurs d'identification politique. Ce temps de crise, de chaos, marque la fin d'un cycle historique et politique et nous montre seulement une fois de plus que le désert croît : malheur à qui recèle des déserts.


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