L'Algérie a «pleinement» respecté ses engagements de réduction de la production pétrolière dans le cadre de l'accord de Vienne entre les pays membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a souligné hier au Koweït le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa. La déclaration, reprise par l'APS, intervient à la veille de la 2e réunion du comité ministériel de suivi de la mise en œuvre de cet accord, prévue aujourd'hui. L'Algérie, pour rappel, s'est engagée à réduire sa production de 50 000 barils par jour. «Nous tenons à être exemplaires dans l'application de l'accord Opep non-Opep signé le 10 décembre 2016», a martelé M. Boutarfa. Les niveaux de production des pays concernés par l'accord de Vienne durant les mois de janvier et février ont fait l'objet d'un rapport établi par le comité technique de monitoring, qui sera soumis aujourd'hui à la réunion de l'OPEP. Une réunion qui sera axée également sur l'évolution des marchés pétroliers, qui connaissent de nouveau le doute ces derniers temps. L'Algérie, le Koweït et le Venezuela ont été désignés, avec la Russie et le Sultanat d'Oman, pour constituer le comité mixte ministériel de monitoring Opep non-Opep chargé de s'assurer de la mise en œuvre de l'accord de Vienne et son respect. Lors de la réunion de décembre à Vienne, 11 pays producteurs non membres de l'Opep se sont engagés à coopérer avec les 13 pays membres de l'organisation pour limiter l'offre surabondante sur le marché mondial du pétrole en réduisant la production de 1,8 million barils par jour à partir du 1er janvier 2017, et ce, sur une durée de 6 mois qui peut être prorogée de six mois. Cette deuxième réunion se tiendra après celle tenue le 22 janvier 2017 à Vienne, et qui était consacrée à l'examen des mécanismes à mettre en place pour concrétiser la mission de monitoring. La réduction effective a déjà atteint 1,5 million de barils par jour, durant janvier dernier, selon les déclarations du ministre de l'Energie. Encore une fois donc, l'OPEP devra jouer sur la corde raide pour maintenir suffisamment d'influence sur le marché pour ne pas voir les prix rechuter, notamment suite au regain d'investissement dans le schiste américain.