a famille. Le défunt a commencé son parcours artistique au milieu des années 1960 en participant, pour la première fois, à une exposition collective en 1965 au sein de l'Union nationale des arts plastiques. L'artiste a suivi une formation à l'Ecole des beaux-arts d'Alger et de Paris (France), ce qui lui a ouvert des horizons et lui a permis de découvrir différentes écoles et tendances artistiques du monde. Feu Hioun a pu émerger progressivement en tant qu'artiste distingué depuis la fin des années 1960, et ce, après sa première exposition qui a eu lieu en 1969, marquant ainsi sa véritable naissance artistique. Le défunt a obtenu le prix du concours Grand prix d'Algérie de l'art plastique, en 1983. Il a réalisé des fresques historiques pour le Musée de l'armée et a également exposé ses œuvres dans plusieurs galeries. Salah Hioun a exposé, en 2011, plus de 250 toiles lors d'une grande manifestation d'art plastique organisée par le Musée national des beaux-arts d'Alger. Le défunt a été inhumé, hier, au cimetière de Dély Ibrahim, après la prière d'El asr, a-t-on appris auprès de sa famille. «Réapproprier le patrimoine ancestral pour le projeter à la postérité» Dans un article d'El Watan, datant du 12 juillet 2011, le journaliste Madjid Tchoubane retrace son parcours : «La collection de tableaux du plasticien Salah Hioun. Une synthèse d'un parcours artistique de compositions où le graphisme, les formes et les couleurs confèrent une vision spectrale. Salah, une carrière burinée…» Un parcours de plus de 40 ans, au cours duquel Salah Hioun a forgé sa personnalité de plasticien. Les œuvres convient le regard à défiler des compositions qui mettent en valeur un langage graphique que conjugue une expression de couleurs et de formes révélant la singularité de l'enfant de Collo, élève de Mesli et Issiakhem. Utilisant la technique du collage, de la gravure en creux (pointe sèche, matière noire, burin, plomb gravé, gaufrage sur papier) et la gravure en à-plat (sérigraphie et lithographie), l'artiste tient à réapproprier le patrimoine ancestral, pour le projeter à la postérité… «Je suis tout le temps préoccupé par des procédés nouveaux et en communion avec de nouvelles textures susceptibles de m'ouvrir des perspectives plurielles», dira l'artiste, à l'écart des modes et écoles de son temps, sinon la recherche de nouvelles techniques mixtes. «En travaillant, on affine nos connaissances, on emmagasine une nouvelle façon d'appréhender les choses de la vie avant de se remettre à chaque fois en question», renchérit-il. Une manière aussi de révéler que chaque tableau est une aventure pour une autre esquisse…. Dona Antica, la Veuve, Totem, Déesse africaine, Emergence, Détresse, le Nord et le Sud, Derviche tourneur, Les Messagers de la paix, Entre terre et mer et d'autres œuvres «sans titre» sont autant de peintures en bichromie ou multichromie, dont la charge métaphorique invite à une halte. En clair, l'artiste Hioun, dont la vigueur de la touche se veut au service de l'intensité expressive, se résume dans cette symbiose de formes nourries aux sources de la mémoire et pétries dans le moule de la créativité».