Nos interlocuteurs ne s'expliquent plus d'ailleurs cette carence qui perdure et ne semble pas connaître son dénouement, en l'absence de toute réaction de la part des responsables concernés, notamment de la direction de la santé de la wilaya. «À partir de 20 h au plus tard, aucune pharmacie sur les 35 au moins que compte la ville n'est ouverte. À partir de ce moment, c'est la galère pour les malades obligés de se débrouiller seuls pour avoir leurs médicaments. Pour les cas urgents, les malades devront chercher ailleurs. Le plus souvent, ils sont contraints de se rendre à Sétif et parfois même à Constantine avec évidemment toutes les contraintes que cela implique. Cette pénalisante situation incommode toute la population s'expliquant mal le forfait des gardes de nuit», soutiennent des habitants d'El Eulma. Les pharmaciens reconnaissent tout de même le bien-fondé des revendications des citoyens. Sous le sceau de l'anonymat, un pharmacien estime que le manque de communication entre les officines est la cause de ce problème. Le manque de coordination entre les anciennes et les nouvelles pharmacies est l'autre source du calvaire des patients. Abondant dans le même sens, un autre pharmacien reconnaît que les officines reçoivent régulièrement de la DSP les programmes de garde et les différents aspects liés aux horaires d'ouverture et de fermeture, conformément aux dispositions règlementaires, notamment l'arrêté ministériel de 2014 instruisant le respect des gardes des pharmacies, qui ne sont malheureusement pas appliquées sur le terrain. L'on apprend que les gardes des pharmacies ne sont assurées dans aucune ville de la wilaya, hormis le chef-lieu. En attendant le règlement de ce problème qui perdure, les malades font dans la débrouille pour l'achat de leurs médicaments une fois la nuit tombée.