Sensibiliser la population, coordonner avec les collectivités locales et chercher des bailleurs de fonds pour financer les programmes de lutte contre la tuberculose, telles sont les missions du réseau de la qualité et de la sécurité des soins des maladies respiratoires, qui sera mis en place incessamment, a-t-on appris, hier, du Pr Snaouber, chef de service de pneumologie au CHUO et ex-membre de la Section mondiale de la tuberculose auprès de l'OMS, lors d'une journée de formation sur la tuberculose, tenue au niveau du CHUO Dr Benzerdjeb. «N'importe qui peut contracter la tuberculose, mais la maladie touche avant tout les pauvres. Des facteurs tels que la malnutrition et les mauvaises conditions de logement aggravent la vulnérabilité face à la tuberculose, d'où la nécessité d'associer les pouvoirs publics dans les programmes de lutte contre la tuberculose», a expliqué le Pr Snaouber. La tuberculose est l'affaire de tous et cette journée à pour thème «Avis de recherche : chefs de file pour un monde exempt de tuberculose». «Cet engagement devrait se concrétiser au niveau de tous les acteurs, praticiens de la santé, pouvoirs publics, maires, société civile, chefs d'entreprise. Le but est aussi de chercher des hommes d'affaires, chefs d'entreprise bailleurs de fonds pour financer les programmes de lutte contre la tuberculose, notamment en matière de création et d'équipement de laboratoires, financement des projets de recherche», a-t-il précisé. Notre interlocuteur a, toutefois, souligné que le programme national de lutte contre la tuberculose est l'un des meilleurs programmes de la santé. Il a donné ses fruits et la tuberculose a reculé. Pour ce qui est des chiffres, Dr Oumlil Samira, responsable du programme antituberculose au niveau de l'Observatoire régional de la santé (Oran), le nombre de cas de la tuberculose a baissé de 2% sur un an à Oran et dans la région Ouest. L'incidence a aussi baissé. A Oran, l'incidence de la tuberculose pulmonaire est passée de 40,2 cas pour 100 000 habitants en 2016 à 36 cas en 2017, et elle est de 46,8 cas pour 100 000 habitants pour la tuberculose extra-pulmonaire, selon la même intervenante. L'analyse de ces chiffres révèle que la tuberculose extra-pulmonaire (qui n'est pas contagieuse) domine.