Le Dr Ahmed Benbitour, ancien chef de gouvernement, a donné une conférence, hier, dont le thème est «L'Algérie aujourd'hui, politiquement et économiquement». Pour étayer sa thèse, l'expert en économie a brassé large dans la situation économique du pays en critiquant la nature du pouvoir en place. Il faut changer tout le système en place, sans se limiter à la désignation de personnes. L'Algérie dispose de potentialités, mais fait face également à des difficultés. Et si on veut profiter des potentialités, il faut un autre niveau de gestion qui soit capable de lever ces difficultés.» Telle est la recette qu'a présentée, hier à Annaba, le Dr Ahmed Benbitour, l'ancien chef de gouvernement, lors de sa conférence dont le thème est «L'Algérie aujourd'hui, politiquement et économiquement». Pour étayer sa thèse, l'expert en économie a brassé large dans la situation économique du pays en critiquant la nature du pouvoir en place. «Ce pouvoir est caractérisé par l'autoritarisme, le patrimoinisme et le paternalisme. Notre économie est basée essentiellement sur la rente qui a généré un Etat déliquescent. Donc il faut un autre niveau de pouvoir et un nouveau programme pour la refondation de notre économie», a-t-il estimé devant un parterre d'opérateurs économiques, de jeunes universitaires et autres politiciens, conviés à la Chambre de commerce (CCI) par le Comité d'initiatives et vigilance citoyenne de Annaba, l'organisateur de l'événement. Abondant dans le même sens, l'ancien chef de gouvernement a proposé des solutions concrètes et pratiques à même de mener à bon port le navire Algérie. Seul bémol, il faut passer par une période d'austérité. «La condition sine qua none est qu'il y ait une parfaite concordance entre la population et les gouvernants pour accepter un transit obligatoire par une période d'austérité. A partir de là, il faut créer 15 pôles régionaux d'investissement pour décentraliser totalement ce dernier et mettre en place des banques d'affaires de gestion des investissements. La création de quatre hauts commissariats pour ‘‘les politiques énergétiques'' dont le solaire, ‘‘la rédaction des feuilles de route'', ‘‘la promotion des compétences nationales'' et ‘‘l'éducation citoyenne'', qui remplaceront le CNES et l'Institut d'études des stratégies globales», plaide l'expert. Au terme de son intervention, le Dr Ahmed Benbitour a répondu à plusieurs questions ayant trait aux inquiétudes des citoyens et autres professionnels par rapport à la situation actuelle du pays.