Cinquante-deux gares dépendant de la direction régionale Est de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) de Annaba ont été bloquées, hier, suite à un mouvement de grève générale et illimité déclenché par les travailleurs. 54% des 1800 cheminots est le taux de suivi avancé par plusieurs syndicalistes dans toute la région. Cette grève a été lancée sans préavis, précise-t-on, à l'appel des sections syndicales, sans attendre l'avis de leur fédération dont les négociations sont en cours avec l'employeur. Dans le menu de leurs revendications, les cheminots réclament essentiellement la révision de leurs salaires et la signature de la convention de branches. « Nous en avons ras-le-bol d'attendre la révision de nos salaires et la signature de la convention de branches. Nous avons été amenés à utiliser la manière forte pour faire valoir nos droits », soutiennent plusieurs cheminots, que nous avons contactés hier sur les lieux de la grève, qui comptent inscrire leur mouvement de protestation dans la durée. Au même titre que leurs collègues au niveau national, les cheminots de l'Est envisagent de radicaliser leur mouvement si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Bien que le taux de suivi de la grève ne le reflète pas, la SNTF de l'Est a connu hier une perturbation générale. Elle est perceptible dans l'acheminement du minerai, du carburant et des voyageurs, car les 52 gares ont été pratiquement paralysées. Un appel a été lancé à l'adresse des travailleurs réfractaires à ce mouvement de grève à l'effet de venir grossir les rangs des protestataires dans la perspective de pousser ceux qui sont en mesure de concrétiser leurs revendications à réagir.