Le personnel étranger du groupe Lafarge, représentant une quinzaine de cadres, exerçant au niveau de la cimenterie de M'sila, a été chassé, lundi 10 mai aux environs 20 heurs, par les travailleurs après l'échec des discussions préliminaires qui se sont déroulées au lendemain de la décision de la justice suspendant le mouvement de grève. Le point de discorde qui a tout chamboulé, a été l'intransigeance de la direction de Lafarge, à vouloir exclure 03 syndicalistes qui, selon le directeur de l'usine, rencontré à l'hôtel, sont à l'origine de la perte de 84 000 tonnes de ciment durant ces six jours de grève. A cette condition non négociable de la direction, les travailleurs ont brandi une autre également non négociable, celle de la mise à la porte de tous les étrangers qui exercent dans l'usine, tant que les 03 syndicalistes ne sont pas acceptes comme les représentants des travailleurs et leurs suspensions annulées . La nuit a été agitée pour les cadres dont le directeur industriel,Mr Xavier Saint Martin Tillet (Français), le directeur de l'usine Mr Ion Trofin,(Roumain) le DRH (Jordanien), le directeur de la production(Kenya), un marocain un saoudien et des Algériens de la DG,pris de panique par la tournure brutale des événements et la descente massive de travailleurs en furie sur le pavillon de la direction. Ils ont quitté précipitamment l'usine, pour élire domicile l'hôtel Qalaa (la citadelle) à M'sila. Au moment où on met sous presse, la situation n'a pas évolué sauf que, selon le directeur de l'usine Mr Ion Trofin joint par téléphone, une délégation du groupe Lafarge a été reçu par le wali de M'sila, qui a exhorté les deux parties, à faire preuve de responsabilité et d'emprunter la voie du dialogue.