En cette 30e édition du Hirak à Mascara, les activistes du mouvement populaire ont réitéré leur niet à toute tentative engagée en présence des symboles du régime de Bouteflika, tout en réaffirmant leur détermination à maintenir la mobilisation jusqu'à l'instauration d'une deuxième république. Plusieurs slogans à savoir : «Nos revendications sont claires, le départ de Bedoui et Bensalah», «Etat civil, pas militaire», «Non aux élections organisées par les gangs», «Pacifique, pacifique, nos revendications sont légitimes» et « Karim Younes nous ne représentes pas» ont été scandé par les manifestants tout au long de itinéraire de la marche. En outre, des militants démocrates ont exprimé leurs craintes d'un durcissement de la répression contre les opposants dans les prochains jours. «La mise en détention de Karim Tabou n'est que le début d'une cascade d'arrestation des leaders et autres militants du mouvement populaire», nous dira Djamel, un activiste du Hirak à Mascara. Parallèlement, les partis de Mohamed Djemai et Azzedine Mihoubi, respectivement le FLN et le RND, ont été ce vendredi la cible des manifestants. Devant leurs sièges, des haltes ont été observés pour crier : «FLN, RND, tous à El Harrach», «FLN, RND, Gouvernement, Parlement, dégagez tous» et «RND, le parti des laudateurs, dégagez.» Devant le siège de la Cour, les manifestants ont réitéré les mêmes revendications relatives à l'ouverture des enquêtes sur les différentes affaires «de détournement des fonciers agricole, urbain et industriel» et autres affaires d'octroi d'indus avantages à autrui, passation de marchés en violation des dispositions législatives et règlementaires, abus de fonction et corruption lors de passation de marchés publics. La marche s'est dispersée dans le calme et aucune interpellation n'a été signalée.