La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) a mis en garde, hier, dans un communiqué, contre les « manœuvres d'exploitation et de manipulation » du dossier des personnes portées disparues à « des fins politiciennes ». « Cette question se trouve désormais au centre des enjeux que génère le projet d'amnistie générale que tentent d'imposer les autorités », note le communiqué. Considérant cette question de « crime contre l'humanité », la LADDH indique que « toute tentative de règlement du problème doit obéir au principe de transparence ». « Ce processus implique la mise en place d'une autorité autonome, avec des compétences réelles et bien définies, avec une échéance butoir afin d'éviter une autre dérive de structure », souligne-t-elle. L'ONG regrette, enfin, les querelles apparues entre les différentes associations de familles de disparus. Des querelles qui pourraient, estime-t-elle, porter atteinte à « la légitimité des revendications des ayants droit ».