Des dizaines de personnes se sont rassemblées, ce jeudi matin, à proximité du tribunal Sidi M'hamed à Alger, pour réclamer la libération des détenus d'opinion. Le rassemblement a commencé vers 11h00 en présence notamment des familles des détenus d'opinion qui seront rejointes plus tard par des militants de la société civile. On a remarqué la présence de Abdelouahab Fersaoui, président du RAJ, Said Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme et l'avocate Aouicha Bekhti. Les protestataires, qui se donnent rendez-vous chaque jeudi devant le siège du tribunal depuis plusieurs semaines, ont brandi les portraits des détenus et des pancartes appelant à la « libération de la justice ». La rue de la Liberté où s'est déroulé le rassemblement a vibré pendant plus d'une heure au rythme de : « Libérez nos enfants, ils n'ont pas vendu la cocaïne ! », « Algérie libre et démocratique » et « libérez les otages !». La petite foule a en outre scandé des slogans hostiles au chef d'état-major de l'armée, Ahmed Gaid Salah » et contre la tenue de l'élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain. « Ils peuvent nous réprimer mais ils ne peuvent pas nous enlever la fierté d'avoir des enfants qui aiment leurs pays », a déclaré à elwatan.com, M. Aouissi Mohamed Oussalem, père de Mustapaha, un jeune détenu à la prison d'El Harrach depuis juin dernier. Selon la Laddh, plus d'une centaines de personnes ont été incarcérées depuis le début de la révolution pacifique du 22 février 2019. Lire aussi : Les détenus, leaders symboliques du hirak