Perdurant depuis plus de sept longues années, la galère du jeune Mohamed Yazid Beldjoudi ne trouve toujours pas d'heureux épilogue. Les complications du diabète à l'origine de la perte de la vue et de la fonction rénale ont obligé ce brillant étudiant à abandonner ses études d'ingénieur en microbiologie à l'université de Sétif en 2003 et à subir trois séances de dialyse par semaine. Le cas de ce jeune homme de 30 ans a retenu l'attention d'un professeur, chef de service de néphrologie d'un hôpital de la région parisienne. Devant la complexité de ce cas, le praticien français préconise une double greffe rein-pancréas. Le patient doit au préalable subir un bilan pré-greffe au niveau du même établissement où il doit être hospitalisé durant une dizaine de jours. Cependant, le coût des examens (bilan pré-greffe, forfait journalier et dialyse), estimé à 25 923,64 euros (soit plus 2,6 millions de dinars) est hors de portée de la famille de Yazid qui ne sait plus à quel saint se vouer : « Comme je ne vois pas le bout du tunnel, ma vie et celle de ma famille tournent au cauchemar. Les correspondances et innombrables démarches auprès des institutions publiques n'ont pas donné les résultats escomptés. La demande de prise en charge à l'étranger, transmise à la commission nationale médicale en charge d'un tel dossier, par le biais du CHU de Mustapha Bacha, est restée lettre morte jusqu'à l'heure actuelle », dira, non une certaine amertume, le jeune homme, qui ajoute : « Atteint d'un diabète insulinodépendant depuis l'âge de 7 ans, qui a engrangé une cécité et une insuffisance rénale terminale, mon état de santé se détériore de jour en jour. Je profite de l'opportunité que m'offre El Watan pour interpeller une fois de plus les pouvoirs publics et en premier lieu son Excellence, le Président de la République pour qu'ils viennent à mon secours. Je sollicite en outre le concours des âmes charitables pour m'aider à réaliser ce rêve de greffe rein-pancréas qui ne peut être, pour l'heure, réalisée en Algérie afin de me libérer des multiples injections journalières d'insuline et des trois séances hébodomaires de dialyse », martèle le courageux Yazid, qui ne veut pas abdiquer. Ce cri de détresse de ce garçon qui a tout l'avenir devant lui sera-t-il entendu ?