L'euro a chuté à moins de 1,20 dollar, un plus bas niveau jamais atteint depuis le mois de mars 2006. La monnaie européenne est tombée jusqu'à 1,1877 dollar avant de se reprendre en restant sous la barre de 1,20 dollar. Cette baisse de la monnaie unique est principalement due aux informations en provenance de Hongrie où, jeudi dernier, le porte-parole du nouveau Premier ministre hongrois déclarait que la situation économique pouvait être comparée à celle de la Grèce. La Hongrie qui ne fait pas encore partie de la zone euro a déjà été secourue vers la fin de l'année 2008 avec un matelas de 20 milliards d'euros par le FMI, l'Union européenne et la Banque centrale européenne. Cette situation, ajoutée aux mauvais chiffres publiés vendredi sur l'emploi américain, a influé sur les places financières ainsi que sur les marchés pétroliers. Un recul de l'euro vis-à-vis du dollar entraîne toujours une baisse des cours du pétrole. Aux Etats-Unis, alors que les analystes avaient misé sur la création d'un demi-million d'emplois, le rapport publié vendredi a fait état de la création de 431 000 emplois créés au mois de mai. Cette nouvelle situation survient au moment où les ministres des Finances des pays de la zone euro doivent finaliser la création du mécanisme de soutien prévu pour venir en aide aux pays européens qui seraient en difficulté. Le fonds d'urgence serait doté de 440 milliards d'euros. Ce fonds serait aussi renforcé par des prêts de l'UE et du FMI et qui porteraient son montant à 750 milliards d'euros. Malgré les mesures de soutien et de sauvegarde qui sont prises en Europe, la crise en Hongrie et la situation de la monnaie européenne influent sur les marchés. Sur le marché pétrolier, la reprise du dollar vis-à-vis de l'euro, le risque d'une lenteur dans la reprise économique en Europe et les chiffres sur l'emploi américain ont influé sur les cours du baril. Ainsi, hier lundi, le baril de pétrole est tombé en dessous des 70 dollars dans les échanges électroniques. Vendredi déjà, le baril de brent de la mer du Nord perdait près de 3 dollars en clôturant à 72,58 dollars. Tandis que le WTI à New York reculait d'environ 3 dollars aussi en terminant à 71,78 dollars. Ce recul s'est confirmé à l'ouverture, hier lundi, où le brent ouvrait à 72,37 dollars à Londres. Tandis que le WTI ouvrait à 71,45 dollars à New York. En début d'après-midi, les cours du pétrole se sont maintenus au-dessus des 70 dollars avec 71,84 dollars le baril pour le brent et 71,39 dollars pour le WTI. Malgré ce recul et les inquiétudes sur la reprise en Europe, la banque Goldman Sachs considère toujours que les prix du baril de pétrole se situeront dans la fourchette 85-95 dollars le baril durant le deuxième semestre de l'année 2010.