Les paramédicaux de l'hôpital Ali Boushaba, le plus ancien établissement hospitalier de la wilaya de Khenchela, construit il y a 60 ans, ont organisé, avant hier, un sit-in pour dénoncer leurs conditions difficiles de travail. Ils déplorent le climat d'insécurité, surtout avec le phénomène croissant des violences et agressions en milieu hospitalier, en particulier au pavillon des urgences médicales. Les protestataires ont soulevé aussi le problème du manque du personnel dans les urgences. «Les infirmiers refusent de travailler dans un lieu qui constitue un danger pour eux», s'indigne l'un des protestataires. En ajoutant : «Je veux faire un changement de service si l'administration accepte, il y a trop peu de personnel soignant pour trop de patients». Le personnel dénonce notamment le manque de moyens, un matériel vieux et insuffisant, les problèmes de prise en charge des malades évacués vers l'hôpital Ahmed Ben Bella, surtout que l'hôpital Boushaba ne dispose pas d'un bloc opératoire pour la chirurgie générale. A souligner que les responsables de la santé ont promis depuis un certain temps de changer la vocation de l'hôpital, d'un Etablissement public hospitalier (EPH) à un Etablissement hospitalier spécialisé (EHS). «Un changement qui devra donner une nouvelle dynamique au vieil hôpital», affirment des employés de la santé interrogés par El Watan. Sachant que cette grande structure était sous-exploitée depuis l'ouverture en 2007 de l'hôpital Ahmed Ben Bella, à la sortie de la ville.