Plus de 50 jeunes chômeurs, originaires de la commune de Remila, daïra de Kaïs, située à 30 km de Khenchela, ont tenu, lundi, durant plusieurs heures, un sit-in de protestation pas loin du siège du groupe sud-coréen Gs/Daelim, chargé de la construction de la centrale électrique de Remila, un projet de 610 millions de dollars, pour revendiquer «leur droit au travail dans cette entreprise», a-t-on constaté. Les jeunes protestataires, qui ont complètement bloqué les entrées et les sorties de l'entreprise dès les premières heures de la journée, réclament de l'emploi dans cette entreprise étrangère, «en tant qu'unique alternative à la crise du chômage que connait la région», en reprenant notamment la formule «les étrangers ne sont pas mieux que nous». Ils réclament que l'entreprise qui a lancé ses activités en 2014, recrute prioritairement la main-d'œuvre locale. «Les responsables de l'entreprise ne respectent pas la législation en matière d'emploi et recourent au recrutement direct, nous dénonçons ces pratiques», nous dit l'un des protestataires. Ces derniers interpellent les pouvoirs publics pour intervenir afin que les opérations de recrutement passent par l'ANEM. Ils appellent aussi les autorités à «s'occuper sérieusement de la région et à lancer de nouveaux programmes créateurs d'emplois».