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Décès du photographe Abou Firas Zaghez : Le processus vital !
Publié dans El Watan le 11 - 04 - 2020

C'est une chose de voir les statistiques quotidiennes sur le nombre de décès du coronavirus. C'en est une autre que d'apprendre qu'une de vos connaissances a été prise par la nouvelle Faucheuse.
La réflexion m'est venue en apprenant le décès, mercredi dernier, à l'âge de 41 ans, d'Abou Firas Zaghez que des milliers de personnes connaissent au moins de vue. Des milliers car il faisait partie de ces photographes souvent anonymes que l'on croise lors des fêtes de mariage ou autres cérémonies privées. De même, il réalisait les albums photos d'entreprises et d'institutions pour leurs rencontres, séminaires, formations…
Il était très demandé du fait de la qualité de son travail, de son honnêteté commerciale et de son sens élevé des relations. Tous ceux qui l'ont approché lors de ces événements ont gardé un souvenir sympathique de ce petit bonhomme enveloppé, infatigable et débordant de gentillesse, pareil à un éternel enfant. Il n'avait nul besoin de carte de visite, le bouche-à-oreille faisait sa notoriété et sa réputation. Peu savaient que cette activité n'était qu'un moyen d'arrondir ses fins de mois quand il portait en lui une passion bien plus profonde de la photographie.
Cet enfant de Biskra, né le 16 mars 1979, incarnait à la perfection la douceur et l'élégance d'âme que l'on attribue à nos compatriotes du Sud.
Né dans une famille nationaliste et lettrée, on lui avait donné le prénom du prince-poète du Xe siècle, Abou Firas Al Hamdani, et il en était pudiquement fier quand quelqu'un le remarquait. Sa réputation, il la devait surtout à son travail quotidien, étant, depuis les années 80, l'un des techniciens pionniers du pré-press et de l'impression numérique en Algérie. Exigeant, méticuleux, inventif, il aurait pu travailler à l'aise dans des studios graphiques suisses ou allemands connus pour leur rigueur.
Mais sa passion profonde était la photographie d'art et, à partir des années 2000, il a commencé à montrer ce qu'il créait, participant aux salons régionaux et nationaux ou à des expositions collectives. Il est notamment «apparu» aux 2e et 3e salons nationaux de la photographie insolite (Alger, 2012 et 2013).
Le patrimoine naturel de l'Algérie le fascinait et, en mars 2014, pour l'une des dernières expositions de la galerie Esma de Riadh El Feth, intitulée «Regards reconstruits», il avait impressionné par ses œuvres macrophotographiques sur la nature. Il affirmait alors : «J'essaye de faire passer un message qui incite à se poser des questions quant au processus vital, il y a des objets minuscules à l'instar des insectes qu'on ne peut voir à l'œil nu.
Ils paraissent souvent futiles alors que l'abeille est la seule productrice du miel, et certaines insectes assurent l'équilibre biologique en éliminant d'autres insectes néfastes, c'est tout une chaîne organique invisible que j'essaye de mettre en avant.» Qui aurait pensé, que six ans plus tard, il serait emporté par ce monde infiniment petit et invisible ? Comme par une intuition prémonitoire, ce brave Firaz aura eu le temps de nous inviter à réfléchir sur le «processus vital».
Sa disparition, comme celle de toutes les victimes de la pandémie, donne un caractère d'urgence à sa sollicitation. Pensez à lui et restez chez vous.


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