Selon le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, «2679 patients sont traités au moyen de ce protocole, alors que sur les 1983 cas confirmés de contamination au virus, 601 sont guéris». La situation générée par la propagation de la maladie très contagieuse du coronavirus se stabilise, a affirmé hier le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio algérienne. Se basant sur des données chiffrées, M. Benbouzid s'est montré rassurant sur l'évolution de cette épidémie en Algérie, confortant ainsi les déclarations du président Tebboune, la veille, selon lesquelles «la situation est maîtrisée». «Grâce à l'utilisation de la chloroquine et à la prise de conscience de la population, il y a une stabilité de la pandémie. Nous sommes optimistes et, actuellement, nous ne sommes plus dans la situation connue au début. Nos hôpitaux ne sont plus surchargés et nous nous améliorons chaque jour», a précisé le ministre, cité par l'APS. Le ministre est revenu sur les résultats satisfaisants du traitement à la chloroquine. Selon lui, «les patients soumis au protocole thérapeutique à base de chloroquine peuvent désormais quitter les structures hospitalières au bout de 5 jours (au lieu de 10) et poursuivre leur traitement chez eux». En tout, a-t-il indiqué, «2679 patients sont traités au moyen de ce protocole, alors que sur les 1983 cas confirmés de contamination au virus, 601 en sont guéris». Mais cette situation stable, a ajouté le ministre, est due également à «une prise de conscience de la population» qui a suivi les mesures de prévention, dont la distanciation sociale et le port du masque. Le premier responsable du secteur de la Santé estime que ce n'est pas pour autant qu'il faut baisser la vigilance. Bien au contraire. Les dispositifs de lutte et de prise en charge sont en constante amélioration. M. Benbouzid a recommandé, au passage, le port du masque qui constitue, selon lui mais aussi selon l'OMS, un «bouclier face à la propagation du virus». Le ministre de la Santé a affirmé qu'il «n'existe plus de tension sur ce produit fortement sollicité, dès lors que toutes les demandes ont été satisfaites». Pour étayer ses propos, M. Benbouzid a fait état de «11 millions d'unités existantes et d'un lot de 50 millions de masques qui sera réceptionné prochainement, destiné notamment aux hôpitaux et aux pharmacies d'officine». A cela s'ajoutent «des milliers de respirateurs qui sont disponibles, alors que seulement 100 malades nécessitent actuellement le recours à ce type d'appareil», a-t-il précisé. Questionné sur les mesures de confinement, le ministre a répondu qu'il n'y avait aucun besoin d'aller vers le durcissement de ces mesures. «Il n'y a pas d'alerte justifiant pour le moment cette mesure, mais tout est envisagé si la situation venait à flamber», a-t-il soutenu, toujours cité par l'APS. Le ministre a même suggéré que, si la situation reste stable et que la maladie continue de diminuer, il serait fort probable d'aller vers un confinement partiel pour Blida. Cette probabilité de confinement partiel pour Blida «n'est pas indiqué pour le moment», a-t-il précisé. M. Benbouzid, qui reste prudent, a affirmé qu'«aucun scientifique dans le monde ne peut prédire une évolution ou une baisse de la pandémie du Covid-19 dans les jours à venir». Le ministre est revenu sur l'annonce faite lundi par le président Tebboune relative à la création d'une agence nationale de sécurité sanitaire. Pour lui, il s'agit d'une «haute autorité aux prérogatives de veille, d'orientation et de structuration de ce département sensible». «Cette agence vient à point nommé et nous serons à l'écoute de cet organe qui sera comme un guide et un observatoire pour le ministère. Elle sera dotée d'une autonomie totale et placée sous l'autorité du chef de l'Etat, qui en désignera les personnalités scientifiques consensuelles qui la composeront», a-t-il expliqué.