Par définition, statut signifie l'ensemble des dispositions législatives ou réglementaires fixant les garanties fondamentales (droits et obligations) accordées à une instance. Aucun membre de l'association n'a ni le pouvoir ni le droit de le transgresser, en plus il est primordial de le respecter et le faire respecter. Les transgressions des règlements, lois, statuts (FAF, FIFA) ont beau prendre l'ascenseur, malheureusement la justesse les rattrape toujours, même en empruntant les escaliers. L'article 29-6 des statuts de la Fédération stipule : «L'assemblée générale extraordinaire est compétente pour se prononcer sur : – le changement du lieu du siège de la FAF – la modification des statuts – la dissolution de la Fédération.» Or, la Fédération algérienne de football (FAF) s'est permis de violer pour une énième fois ses propre statuts : assemblée extraordinaire du 27 octobre 2018, modifications de quelques articles des statuts en session ordinaire et l'assemblée extraordinaire du 17 septembre 2019. ASSEMBLéE EXTRAORDINAIRE DU 27 octobre 2018 Le 27 octobre 2018 s'est tenue l'assemblée générale extraordinaire de la FAF pour adoption du projet de construction de quatre centres de formation. La tenue de cette assemblée est illégale et antiréglementaire. Les responsables de la Fédération transgressent allégrement leurs propres statuts en piétinant l'article 29-6, outre le manquement flagrant du président de la FAF et consorts du respect envers l'assemblée générale qui les a élus le 20 mars 2017 en prenant la décision d'entreprendre les travaux desdits centres bien avant la tenue de l'assemblée extraordinaire du 27 octobre 2018 et sans que l'organe souverain lui remette le fameux sésame pour pouvoir entamer le projet. Preuves à l'appui : le règlement par la Fédération à un cabinet de géomètre d deux factures de travaux topographiques à Lalla Setti sous les références F-01/18 en date du 2 octobre 2018 d'un montant de 93 547,57 DA et F-05/18 du 24 octobre 2018 d'un montant de 249 160,30 DA, soit un total de 342 707,30 DA. MODIFICATIONS D'ARTICLES DEs STATUTS Lors de l'assemblée générale pour l'exercice 2017 du 23 avril 2018, la Fédération s'est autorisée à amender quelques articles des statuts de 2015 en assemblée générale ordinaire, comme le montre l'article 83 des statuts 2018 : «Entrée en vigueur – Les présents statuts amendés (art. 19, 43, 62) entrent en vigueur à compter de la date d'adoption par l'assemblée générale ordinaire du 23 avril 2018.» Cet acte est considéré comme une grave infraction aux statuts notamment l'article 29-6 ainsi qu'à l'article 59 du décret 14-330 qui dit : «Tout amendement aux présents statuts est prononcé, au moins, par les deux tiers des membres présents de l'assemblée générale réunie en session extraordinaire, et ne prend effet qu'après approbation du ministre chargé des Sports.» ASSEMBLéE EXTRAORDINAIRE DU 17 septembre 2019 La tenue d'une assemblée extraordinaire pour soumettre le projet d'un nouveau système pyramidal de compétition, en date du 17 septembre 2019, n'est autre qu'une défiance de la règlementation et des lois de la République, notamment le fameux article 29-6, l'article 23 (compétence de l'assemblée générale) et l'article 28 des statuts. Ainsi, une question est essentielle et doit être posée : les transgressions par la FAF de ses propres statuts sont-elles fondamentales ?