La Fédération algérienne de football (FAF) ne respecte pas ses propres statuts. Elle ne s'impose aucune limite dans la transgression de ses propres statuts. La preuve est fournie par l'ordre du jour de l'assemblée générale extraordinaire tenue le 27 octobre 2018 à Sidi Moussa. Dans celui indiqué sur le site de la fédération et communiqué à l'ensemble des membres de l'assemblée générale extraordinaire, la fédération avait précisé : «L'assemblée générale se réunira en session extraordinaire pour débattre d'un seul point. La création et l'exploitation de centres de formation fédéraux.» Par cette décision, organisation d'une assemblée générale extraordinaire avec un seul point à l'ordre du jour, à savoir approuver le projet susmentionné, la fédération a gravement transgressé ses propres statuts et plus particulièrement l'alinéa 6 de l'article 29 portant assemblée générale extraordinaire qui précise : «L'Assemblée générale extraordinaire est compétente pour se prononcer sur : le changement du lieu du siège de la FAF, la modification des statuts, la dissolution de la fédération», statuts de la FAF 2015, amendés dernièrement et publiés sur le site de la fédération le 4 novembre 2018. Cet article fixe clairement l'ordre du jour ou l'agenda d'une assemblée générale extraordinaire. Nul n'a le droit de transgresser les articles contenus dans les statuts. Le point inscrit dans l'ordre du jour de l'AGEx du 27 octobre dernier est une grave transgression des statuts. Ceux qui ne respectent pas les statuts encourent une exclusion A priori, la Fédération algérienne de football méconnaît et ne maîtrise nullement les statuts et règlements qui régissent son activité. C'est grave. Pour ce motif, l'AGEx du 27 octobre dernier doit être invalidée en raison de la transgression des statuts. Les responsables de cette faute monumentale «doivent être suspendus pour transgression des statuts», article 29, alinéa 2 des statuts de la FAF. L'article 13, alinéa 1 (obligations des membres) énonce : «Les membres de la FAF ont les obligations suivantes : a) observer et respecter en tout temps les statuts, règlements, directives et décisions de la FIFA, de la CAF et de la FAF et les faire respecter par ses propres membres.» Les statuts de la FIFA et de la FAF précisent que ceux qui ne respectent pas les statuts, règlements, circulaires et décisions du TAS encourent une suspension et exclusion. L'alinéa 2 du même article précise : «la violation de ses obligations par un membre entraîne les sanctions prévues par les présents statuts.» Le(s) coupable(s) de cette violation grave des statuts encoure(nt) une suspension avec effet immédiat (article 14-1 suspension) et exclusion de sa qualité de membre de la FAF pour «violation grave des statuts, article 15-1 exclusion». Ainsi, il y a suffisamment de motifs graves (transgressions des statuts) pour renvoyer à la maison les membres du bureau fédéral et de l'assemblée générale. Plus que jamais, ils représentent un réel danger pour la stabilité de la fédération et du football. La fédération actuelle piétine ses statuts et règlements en toute impunité. Jusqu'à quand ?