L'Algérie figure dans la liste établie par l'Union européenne des pays concernés par l'ouverture des frontières extérieures de l'espace Schengen à partir de ce 1er juillet. En attendant la confirmation officielle de l'ouverture des frontières du côté algérien, les compagnies aériennes qui assurent les liaisons commerciales entre l'Algérie et la France se préparent à la reprise avec des programmes de vol renforcés. C'est évidemment le cas des opérateurs historiques Air Algérie et Air France, mais aussi de Transavia. La compagnie low-cost du groupe Air France-KLM s'apprête à desservir de nouveau l'Algérie, y compris au départ de Paris, dès l'ouverture des frontières. Dans cette perspective, Nicolas Henin, directeur général adjoint chargé du commercial et du marketing de Transavia France, a accepté de répondre à nos quelques questions qui s'imposent d'elles-mêmes concernant la gestion de la donne sanitaire liée à la Covid-19 mais aussi autour de l'ouverture de nouvelles lignes low-cost France-Algérie. Propos recueillis par Samir Ghezlaoui
-Ayant repris partiellement les vols dès le 15 juin, comment évaluez-vous déjà votre capacité à vous adapter aux nouvelles conditions sanitaires imposées par les autorités gouvernementales et de l'aviation civile afin d'endiguer la pandémie de coronavirus ? Nous sommes prêts. Toutes les mesures sanitaires ont été renforcées. Ainsi, nous nous assurons avant le vol et après le vol que les gestes barrières sont respectés. Le protocole sanitaire à bord des avions est renforcé avec le port du masque pour tous, la désinfection de la cabine selon les normes de l'Agence européenne de la sécurité aérienne, du gel hydroalcoolique et des filtres HEPA (High efficiency particulate air ou particules aériennes à haute efficacité , ndlr), qui filtrent et renouvellent l'air toutes les trois minutes. Nos équipes ont travaillé conjointement avec tous nos partenaires pour proposer aux voyageurs une sécurité sanitaire maximale tout au long de leur voyage. -Vous avez annoncé un programme de vols à l'international plus étoffé, entamé ce 26 juin. Pouvons-nous considérer que c'est désormais le retour à la normale chez Transavia ? Non, car toutes les frontières n'ont pas encore été rouvertes. Nous n'assurons pas le programme de vols que nous avions prévu initialement. Le nombre de destinations cet été représente 80% de ce que nous envisagions. Notre objectif est de proposer un maximum de destinations pour répondre aux attentes de nos clients qui ont envie de voyager pour retrouver leurs familles ou leurs proches par exemple. Autre motif de satisfaction pour nous, nous proposons des vols au départ de toutes nos bases en France (Paris Orly, Nantes, Lyon et Montpellier). -Qu'en est-il de la destination Algérie ? L'Algérie est une destination importante pour Transavia. Avant la Covid-19, nous avions prévu de renforcer notre offre vers l'Algérie. C'est toujours le cas. Je suis heureux de vous annoncer que nous lancerons dès la réouverture des frontières des vols vers Alger, Oran, Constantine, Béjaïa, Tlemcen au départ d'Orly, Oran et Alger depuis Nantes, Alger, Béjaïa, Constantine, Oran au départ de Lyon et Alger et Oran depuis Montpellier. Vous le voyez, l'offre vers l'Algérie est très importante. Je peux vous dire que nous sommes très impatients de nous renforcer vers l'Algérie. L'Algérie est une destination que nous souhaitons promouvoir et développer dans les années à venir. Donc, nous ferons toutes les destinations que nous avons annoncées. -Au-delà, comptez-vous vous intéresser davantage au marché algérien, notamment dans la perspective de récupérer une partie des créneaux et de la clientèle de la compagnie Aigle Azur ? Nous avons eu la possibilité de récupérer une partie des droits de trafic à la suite de la fin d'Aigle Azur. Nous en sommes très heureux car l'Algérie est un marché sur lequel nous avons de fortes ambitions et sur lequel nous voulions nous développer. Les routes que nous opérons depuis plusieurs années au départ de Nantes et Lyon par exemples fonctionnent très bien et les retours des clients sont très bons. -Pour revenir à la situation exceptionnelle créée par la Covid-19, confirmez-vous que tous vos clients touchés par des annulations seront remboursés sans exception ? Nous avons vécu une période inédite et exceptionnelle. Du jour au lendemain, nous avons été contraints de suspendre tous nos vols. Pendant presque trois mois, aucun de nos avions n'a volé. Les seuls vols que nous avons effectués sont des vols de rapatriement, notamment depuis l'Algérie. Notre organisation a été bouleversée et nous avons dû nous adapter. Nous avons eu un afflux de demandes de remboursement ou d'avoir. Cela prend du temps à traiter et nous présentons nos excuses auprès de nos clients qui n'auraient pas encore reçu leur remboursement ou leur avoir. Soyez rassurés, tous les clients seront remboursés ou auront leur avoir. -Garderez-vous la tarification habituelle ou doit-on s'attendre à un effet post-confinement avec une augmentation conséquente des prix surtout que la période estivale vient juste de démarrer ? Transavia est une compagnie low-cost et le restera. Nous proposerons toujours des tarifs abordables. Par exemple, au départ vers l'Algérie, nos tarifs sont à partir de 55 euros pour un Paris-Alger.