-Dès votre élection, quel bilan avez-vous dressé ? C'est vrai que le bureau s'est réuni, mais nous ne pouvons pas parler de bilan étant donné que nous ne sommes pas des experts. J'ai été président de la Ligue d'Alger, mais c'était l'arbre qui cachait la forêt. Echec après échec, nous avons voulu faire la coupure et dresser plus un bilan du point de vue administratif et organisationnel qu'autre chose. Du point de vue sportif, il n'y avait rien, et nous avons décidé de considérer cette situation comme feuille blanche et démarrer sur de nouvelles bases. Notre objectif principal aujourd'hui est de donner à la fédération un véritable statut, un rôle crucial ! Il est a noter qu'il n'y a pas eu de véritable championnat de fédération depuis des années. Seules les ligues d'Alger et de Blida organisaient des courses. La fédération avait perdu son rôle depuis bien longtemps, pas d'équipe nationale qui participe à l'international. A titre d'exemple, les compétitions de karting ne sont pas sous l'égide de la fédération, de ce fait, le bilan réalisé nous tire vers une refonte totale de la FASM. -Quelles sont les grandes lignes de la Fédération ? C'est très simple. Notre but est d'organiser des championnats toutes catégories confondues, avoir des champions dans chaque discipline en fin d'année et éventuellement avoir sur le court, moyen et long termes des équipes nationales qui participeront aux événements internationaux. La fédération a perdu l'essentiel de sa vocation. Au fil des années, le commercial a supplanté cette vocation qui doit animer la fédération. Il y a bien eu le Rallye Sahari, mais il n'y a pas eu de rallye algérien, et à la longue, c'est devenu plus une entreprise qui se préparait pour le mois d'octobre qu'autre chose. -Qu'en est-il du problème des pièces automobiles pour la compétition ? On ne peut cacher que les sports mécaniques sont considérés comme un sport de riches. Les pilotes engagés dans les courses de côte dépensent malheureusement beaucoup d'argent car l'envie de gagner motive ces pilotes. Un train de pneus slick revient jusqu'à 500 000 DA, en plus des autres frais engagés pour l'entretien du véhicule. Nous espérons pouvoir remédier à ce problème, la FASM est là et fera de son mieux pour améliorer le niveau. -Qu'en est-il du financement et du budget alloué à cette discipline ? En tant que nouveau président de cette fédération, le financement s'inscrit dans mes priorités. C'est le combat le plus important que je compte mener durant mon mandat. Pour être juste, si l'Etat algérien nous demande d'aller nous débrouiller seuls, nous le ferons, nous trouverons des mécanismes de financement. Mais comment peut-on imposer un barème sans connaître la réalité ? La FASM est l'unique fédération sportive en Algérie qui n'a aucune infrastructure. Il faut des infrastructures pour développer la discipline. Un circuit n'engage en rien, bien au contraire, il peut être pourvoyeur de richesse. Donc, comment sommes-nous arrivés à faire des barèmes aléatoirement ? Mon équipe et moi ferons de notre mieux pour avoir un financement digne de notre statut. -Le circuit de Tissemsilt, un top ou un flop ? On avait bien parlé d'une assiette de 75 hectares et d'un financement conséquent. A cette époque, la FASM n'a rien refusé et a tout fait pour concrétiser le projet, mais maintenant, je ne sais pas quoi vous dire d'autre. C'est un cas d'imposture, et malheureusement, nous y avons cru cœur et âme. M. Chiheb Belloul, paix à son âme, avait fait de gros efforts. Aujourd'hui, la volonté est bien présente et je ferai de mon mieux pour donner un nouveau souffle à ce sport. Je tiens également à informer les passionnés que l'Algérie renouera bientôt avec les grandes compétitions. Les gens connaissent le Dakar et l'African Eco-race. Quelque chose de cette importance devrait avoir lieu au mois d'octobre 2021 sous réserve de la crise sanitaire. Nous avons eu les autorisations et accords. Jean louis Chleser devrait faire partie de l'aventure que la fédération organise. Nous n'allons pas faire du tourisme mais du vrai sport ! Vos ambitions pour votre premier mandat ? En premier lieu, je souhaite remettre la FASM à sa place initiale. Par la suite, je souhaite avoir les participations de nos athlètes dans les manifestations mécaniques et pourquoi ne pas décrocher un bien pour la fédération. Nous sommes en restructuration profonde et nous avons formé plusieurs groupes de travail. Avoir un grand rallye de renom aussi et pouvoir assurer une participation régulière à l'étranger. Je précise aussi que la femme a un rôle à jouer, et certains ont affirmé que j'allais interdire le rallye féminin ; je tiens à démentir cette information car la femme est l'égale de l'homme. Je remercie aussi le ministère de la Jeunesse et des Sports qui m'aide pour la sélection de pilotes en offrant des tests PCR et un accompagnement concret. En ce qui concerne les courses de côte, nous sommes optimistes et nous espérons faire vibrer le bitume dès la fin de ce mois. Le ministère de tutelle vient de lever la restriction bien sûr avec des mesures strictes. Nous appliquerons le même protocole que celui de la Formule 1. Advertisements