L'ONG Amnesty International a une nouvelle fois dressé un tableau noir de la situation des droits humains en Algérie. Dans son rapport 2020/21, celle-ci indiqué que «cette année encore, les autorités ont arrêté et poursuivi en justice des manifestantes pacifiques, des journalistes, des militantes et des citoyennes qui n'avaient fait qu'exercer pacifiquement leurs droits à la liberté d'expression et de réunion pacifique, dans le cadre du mouvement de protestation de grande ampleur connu sous le nom de Hirak». «De nouvelles mesures législatives ont encore restreint les droits à la liberté d'expression et d'association, en instaurant de lourdes sanctions pénales pour la diffusion de fausses nouvelles et pour le fait de recevoir certains types de financements provenant de l'étranger. Une nouvelle Constitution a été adoptée. Elle a amélioré la protection des femmes, mais a introduit des restrictions injustifiées des droits et libertés en conditionnant l'exercice de la liberté d'expression au respect des valeurs religieuses et culturelles. Les autorités ont entravé le fonctionnement des églises chrétiennes et harcelé des membres de la communauté religieuse ahmadie», lit-on dans ce rapport. Amnesty International a également mis en exergue le fait que les autorités algériennes ont procédé à «des expulsions massives et arbitraires de personnes migrantes». «Les femmes étaient victimes de discrimination dans la législation et dans la pratique, et étaient la cible de violences liées au genre et de féminicides. La loi sanctionnait toujours pénalement les relations consenties entre personnes de même sexe, et plusieurs arrestations ont eu lieu durant l'année. Le droit de constituer des organisations syndicales restait soumis à des restrictions», ajoute-t-on encore. En somme, l'ONG estime que «la pandémie de Covid19 et les mesures prises par les autorités ont aggravé les violations des droits humains en Algérie notamment les atteintes aux libertés fondamentales et les violences à l'encontre des femmes». Advertisements