L'Algérie veut profiter de l'expertise de l'OTAN pour la professionnalisation de ses forces armées. L'Alliance propose des formations dans ses écoles en Allemagne, en Italie et en Norvège. Elle se dit disposée pour appuyer les efforts de ses pays dans la lutte contre le trafic d'armes, la neutralisation des réseaux de narcotrafiquants et l'amélioration des systèmes de défense. Ces pays, dont l'Algérie, peuvent bénéficier également des formations dans les plans de secours en cas d'urgence (gestion de l'après-catastrophe naturelle). En 1998, l'Alliance a créé le Centre euro-atlantique de coordination des réactions en cas de catastrophe (EADRCC) qui fonctionne sans arrêt. Lorsqu'un pays membre de l'OTAN est frappé par une catastrophe naturelle, les autres alliés viennent à sa rescousse. « Nos moyens sont mobilisables en deux heures », explique un expert. Sur un autre chapitre, et depuis l'utilisation de l'article 5 du Traité de Washington (relatif à la défense collective) qui a permis à l'OTAN d'aller à la rescousse des Etats-Unis après les attaques du 11 septembre, l'Alliance a mis au point une opération, baptisée Active Endeavour, de sécurité maritime. Depuis son lancement en octobre 2001, cette opération est en évolution constante. Les navires de l'OTAN, appuyés parfois par des moyens aériens, contrôlent en Méditerranée les bateaux qui peuvent être « suspects ». En trois ans, 42 000 navires ont été inspectés. Au QG de Bruxelles, on estime que la sécurité des routes maritimes commerciales est important pour les alliés. Et on remarque que 65% du pétrole et du gaz naturel consommés en Europe transitent par la Méditerranée. En 2003, Active Endeavour a évolué. A la demande de l'Espagne, les navires de l'OTAN ont escorté des bateaux passant par le détroit de Gibraltar. Les vaisseaux de surveillance de l'Alliance peuvent à tout moment arraisonner les navires et les inspecter. Parfois, cela est fait à la demande des pays de départ. Le centre de navigation commerciale de Northwood (Grande-Bretagne) se charge du contrôle à distance. Jusque-là, l'Algérie et les autres pays du Maghreb fournissent des renseignements sur certains navires. La participation pratique de ces forces navales de ces pays est à l'étude.