Le problème des glissements de terrain refait surface, notamment à chaque période de pluie et continue de susciter l'inquiétude des citoyens dans la wilaya de Tizi Ouzou où pas moins de 39 communes sur 67 sont concernées par ce phénomène géologique. C'est ce qui ressort, d'ailleurs, de la session extraordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya tenue mardi dernier, à l'hémicycle Rabah Aissat et consacrée, entre autres, aux risques majeurs. Les élus de cette institution, qui terminaient leur mandat, ont fait remarquer que ces localités sont touchées par 84 glissements de terrain surtout à Azazga où une superficie de 203 ha est menacée par des risques élevés, ont souligné les intervenants. Ces derniers ont mis l'accent sur la nécessité de «prendre les choses au sérieux avant qu'il ne soit trop tard». Saïd Farsi, président de la commission urbanisme et logement au sein de l'APW, a précisé que le problème des glissements de terrain à Azazga, Aïn El Hammam et Iflissen restent d'actualité alors que les études géotechniques pour l'analyse de la nature des sols sont faites. «Avec les premières pluies, les affaissements sont apparus à plusieurs endroits», a-t-il fait savoir avant d'évoquer les risques d'inondations qui pèsent sur la ville du chef-lieu de wilaya, celles de Draâ Ben Khedda et Tadmait où, a-t-il ajouté, des habitations, des réseaux d'assainissement et de distribution d'eau, en plus de plusieurs routes, ont subi des dégâts. Même constat fait par Sadi Aït Benamara qui a estimé que les dernières précipitations ont provoqué une situation de désordre dans les villes. «La même situation ressurgit à chaque période hivernale. C'est désolant. Nous avons fait des recommandations qui n'ont pas été prises en considération. Il y a un problème de planification. Le bricolage s'est installé dans la durée. Des études et des travaux sont bâclés. Il faut des solutions urgentes pour éviter la catastrophe», a-t-il lancé. De son côté, Saïd Bougheda a interpellé les services de la direction des travaux publics sur l'état des routes qui sont, a-t-il déploré, en dégradation avancée. «Les pistes agricoles aussi sont impraticables, elles ne sont pas aménagées. Comment voulez-vous développer l'agriculture avec cette situation ?» a-t-il déclaré. Par ailleurs, notons que lors de la même session, le budget primitif de l'exercice 2022 a été adopté. Il s'élève à 186 milliards de centimes, dont 165 sont réservés au fonctionnement et 21 à l'équipement. Il est, selon les membres de l'APW, en deçà des attentes des citoyens en matière de développement local. Djamel Ramdane Cherif a souligné que «le budget se rétrécit d'une année à une autre parce qu'il n'y a pas d'investissement dans notre wilaya. La bureaucratie bat son plein Les investisseurs font le parcours du combattant pour installer leurs projets», a-t-il regretté. Intervenant dans le même sillage, Hamid Hamoudi, président de la commission investissement à l'APW, a révélé que 1000 demandes de création de projets sont toujours bloqués. Advertisements