Des agriculteurs des wilayas de l'Est du pays, des technico-administratifs et des représentants du monde agricole, intéressés par la culture du colza ont pris part, jeudi dernier, à un conclave à la chambre de l'agriculture de la wilaya de Guelma. La présence d'ingénieurs agronomes tunisiens a éclairé davantage les questionnements des fellahs d'autant que l'expérience tunisienne remonte au début de l'année 1990 et a apporté de bons résultats au Nord tunisien (Béja, Bizerte, Jendouba, El Kef, Siliana, Zaghouan et le Grand Tunis) où les conditions climatiques sont favorables à cette culture, comme c'est le cas pour la région de Guelma où la pluviométrie minimale est supérieure à 400 millimètres par an. «Nous avons de par notre expérience et pour le label que nous représentons, effectué plusieurs journées de vulgarisation et de démonstration. Ce que je peux vous dire à ce sujet c'est que le fellah est gagnant à 100% en cultivant du colza pour enrichir son sol et obtenir de bons rendements en précédent culturel notamment pour les céréales», explique l'expert. Et d'ajouter : «Bien évidemment, le produit de cette oléagineuse est de facto commercialisable, non seulement auprès des transformateurs pour l'huile, mais aussi comme aliment de bétail». Ainsi, la variété de semence de colza proposée, lors de cette journée, puisque c'est une société de droit Algérien qui en fait la promotion, en l'occurrence Genessis Seeds, dont le siège se trouve à Alger, avec l'aval du ministère de l'Agriculture, au profit d'un fournisseur Allemand, a incité l'assistance à demander des explications d'ordre administratif. «Certains agriculteurs ont déjà signé pour la campagne agricole 2021-2022 une convention avec des transformateurs. Une close dans la convention stipule clairement l'utilisation d'une variété et d'une marque spécifiques. Si un agriculteur opte pour votre pack de semence, chez qui il va l'écouler», se sont interrogés des agriculteurs. À cette question, la responsable commerciale n'a pas convaincu. Et comment il en serait autrement puisqu'à ce jour, même les responsables de la direction de l'agriculture n'ont pas de réponse à ce sujet. «Nous allons importer de la semence pour couvrir près de 70 % des terres destinées à la culture de colza en Algérie soit 25000 hectares sur les 30000 hectares», a déclaré à El Watan la responsable commerciale de cette société. Advertisements