Encore un sombre épisode à inscrire dans le livre d'histoire du football algérien. La transgression et le non-respect des lois nationales, des statuts de la fédération et de ses règlements est devenue monnaie courante dans les actes quotidiens de l'instance faitière du football algérien. La preuve, une de plus, a été administrée hier dans la mascarade de l'Assemblée générale extraordinaire (AGEX) au cours de laquelle une grave transgression a été commise sans qu'un seul membre de ce conseil qualifié de «simple chambre d'enregistrement» n'a interpellé le président de la fédération sur la dérive planifiée et exécutée à ciel ouvert, à savoir débattre du changement de système de compétition en Assemblée générale extraordinaire. Les regrettés anciens présidents de la fédération, Docteur Amokrane Maouche, Rachid Harraïgue Mohamed Salah Diabi et Omar Kezzal, doivent se retourner dans leur tombe. Eux, ils étaient à cheval sur les principes de respect de la réglementation et des statuts. A leur époque, pareille situation ne s'est jamais produite. Changer le système de compétition quatre fois en quatre saisons consécutives était inimaginable, impensable à leur époque. Aujourd'hui, les membres de l'Assemblée générale se renient à tout instant. C'est bien eux qui ont voté en faveur d'une Ligue 1 à 20 clubs. C'est encore les mêmes qui ont donné leur bénédiction pour un championnat à 18 clubs et c'est encore eux qui ont adopté la proposition d'une première division à 16 clubs. Chaque saison, ils renient leur acte précédent. Hier, à l'Aurassi, le projet du retour à une Ligue 1 à 16 clubs est passé comme une lettre à la poste. Toute honte bue, les membres de l'Assemblée générale ont reproduit le geste qu'ils affectionnent le plus : lever la main et dire oui. Cette fois, c'est bon. Le football ne se relèvera plus. Du moins tant que cette composante sera là. Contre des présents, cadeaux et promesses d'amélioration de leur quotidien matériel au niveau des ligues et clubs, ils ont composté le ticket du voyage pour l'enfer du football algérien. Le salut ne passera jamais par la composante actuelle de l'Assemblée générale. Ni elle et encore moins le Bureau fédéral, qui est en train de faire plonger avec lui le football vers le néant, ne peuvent représenter le salut qui peut sauver le ballon rond. L'espoir qu'avait soulevé l'arrivée de la nouvelle équipe dirigeante de la fédération s'est vite estompé pour laisser place à un vaste champ de désolation et de peurs pour l'avenir du football. L'histoire jugera ceux qui se sont servis du football et ont trahi la confiance et les espoirs des vrais acteurs du football. Advertisements