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Habitat et construction : un secteur sinistré
Publié dans El Watan le 25 - 11 - 2021

La corruption et le piston : deux grands maux qui rongent le pays, entravent son développement économique et son progrès social. A la suite des pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers jours sur le pays, notamment dans le Centre, les conséquences liées à ces fléaux rentrés dans les mœurs de la société et de l'administration auront été lourdes et dramatiques : des maisons de particuliers, des tronçons routiers, des ouvrages d'art n'ont pu résister à la furie des eaux.
Souvent incriminée par les autorités pour fuir leurs responsabilités, la nature n'en est pas forcément la cause principale ; le progrès technique d'aujourd'hui a démontré, sous d'autres latitudes, qu'il est capable de faire face à des calamités autrement plus ravageuses, lorsque les normes requises de construction sont rigoureusement respectées. Le facteur humain y est déterminant. Les négligences, la gabegie dans l'acte de bâtir et la gestion de la ville, d'une manière globale, ont lourdement impacté la capacité de résilience du tissu urbanistique face aux aléas climatiques. Aujourd'hui, la question ne se pose même plus de savoir comment on en est arrivé là, tant la réponse est évidente et les responsabilités aisées à établir. Les leçons du passé n'auront servi à rien, à l'image de l'épreuve du séisme de Boumerdès, qui avait vu des immeubles fraîchement construits, des habitations individuelles et des infrastructures de base s'affaisser comme des châteaux de cartes, en raison des anomalies constatées dans le process technique de construction. Comme d'habitude, l'opinion publique ne saura rien de la suite réservée aux enquêtes ouvertes sur les causes de ce sinistre.
Aujourd'hui, on continue encore et toujours à construire, au mépris de la réglementation en vigueur, sur des terrains inconstructibles, le long des lits des oueds, sur des sols instables, des remblais, voire, plus grave encore, à proximité de pipeline de gaz, comme l'a révélé lundi le procès de l'hôtel de Béjaïa. Bien évidemment, c'est une lapalissade de dire que ces transgressions de la loi n'auraient jamais pu se produire sans la complicité des agents de l'Etat, au niveau local et de l'administration centrale. Le scandale de l'affaire de la promotion immobilière de «Kamel el boucher» illustre parfaitement l'ampleur du phénomène de la corruption et des passe-droits dans le secteur de l'habitat et de la construction Le boom du marché juteux de l'immobilier dans les centres urbains des grandes villes du pays, mais aussi au niveau des petites agglomérations, y compris rurales, qui n'ont pas échappé, elles aussi, au règne du béton, ne s'est pas fait sans dommages. Cette course à l'échalote s'est traduite par une concentration urbaine et démographique anarchique alors que nos villes étouffent déjà sous l'effet de la politique de l'aménagement du territoire suivie qui a montré toutes ses limites. Et ces dernières années, on n'en a pas fini d'innover, toujours dans le mauvais sens, bien sûr, en autorisant l'implantation de projets de promotions immobilières dans les quartiers résidentiels, au milieu des habitations individuelles.
Les tribunaux croulent sous les plaintes des riverains inquiets face à la menace qui pèse sur leurs biens et leur sécurité ; des plaintes classées, souvent, sans suite, parce que le promoteur a le bras long. Si véritablement il y a aujourd'hui une réelle prise de conscience de l'Etat pour sévir afin de mettre de l'ordre dans ce secteur névralgique, il est à espérer que la main de la justice ne s'abatte pas que sur les petites gens, épargnant, comme ce fut le cas jusqu'ici, les puissants et les fortunés.
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