Une carcasse d'une centaine de mètres de long sur une vingtaine de large témoigne du projet d'un hippodrome lancé durant les années 1980 à Guelma. Aujourd'hui, le «squelette» de ce que devaient être les gradins d'un haut lieu de l'hippisme en Algérie, au même titre que les hippodromes de Zemmouri, Caroubier et Es Senia, celui de Guelma situé à la cité Emir Abdelkader puisque que ce sport y est de tradition, n'est que désolation et réprobation. «Si mes souvenirs sont bons, c'est un projet qui a été lancé durant les années 1980 au titre du plan sectoriel de développement (PSD), mais qui a été très vite stoppé par les hautes autorités à Guelma, puis définitivement abandonné», a déclaré à El Watan un ex-fonctionnaire au fait du projet, ayant souhaité garder l'anonymat. «Durant la même période, le projet d'un parc d'attractions à Guelma est sorti de terre, mais il a très vite connu le même sort que celui de l'hippodrome. Ils avaient, probablement, une bonne raison pour le faire», a-t-il ajouté avec le sourire aux lèvres. En effet, le nouvel hippodrome de Guelma, puisqu'il devait succéder à un champ de courses beaucoup plus ancien dont il ne subsiste qu'une ou deux cartes postales des années 1910, rasé pour des raisons d'expansion urbaine, devait être géré par la société des courses hippiques et du pari mutuel Algérie. Des annonces avaient même été lancées pour le recrutement de vétérinaires et autres techniciens en rapport avec l'équitation. Bien évidemment, le projet de cet hippodrome et les recrutements sont tombés à l'eau. Mais qu'en est-il de cette carcasse ? À cette question, les réponses sont restées évasives. Personne n'a été en mesure d'établir clairement la nature juridique de ce monstre de béton. «À ma connaissance, le projet n'a jamais été inscrit et n'a jamais fait l'objet d'un visa d'approbation au ministère du plan de l'époque puisqu'il a été purement et simplement rejeté», a précisé notre source. Quoi qu'il en soit, c'est une double pénalité que subit la ville de Guelma avec ce projet mort-né et plus que tous une carcasse qui ne fait qu'enlaidir une cité déjà éprouvée par l'incivilité. Faut-il ajouter à cela que dans cette même cité et à quelques mètres, c'est une carcasse d'un projet de logements qui git dans les mêmes conditions depuis des décennies. Advertisements