L'ex-président de la Ligue inter-régions (LIRF), Youcef Belmadjbar, n'oubliera pas de sitôt le calvaire qu'il a vécu ces derniers jours et qui s'est soldé par son éviction de la course à sa propre succession. Sa candidature a été rejetée pour un motif qui prête à rire. Des parties ont été missionnées pour lui faire barrage à travers le non-établissement de mandatement de la part de ligues régionales. Il n'a pas dû être surpris des pratiques auxquelles lui aussi a eu recours dans un passé pas très lointain. Il a bien tenté de résister, mais c'était plus fort que lui. A la fin, il a été convaincu qu'il a fait l'objet d'un acharnement bien étudié et articulé. Youcef Belmadjbar n'est pas le premier et ne sera pas le dernier «loyal serviteur de l'ordre établi» qui apprendra à ses dépens que ceux qu'il a servis ne lui seront pas toujours reconnaissants. Lui-même a été à l'origine et au centre d'une injustice qui n'a pas de nom et d'une tragédie humaine dont se souviendront longtemps les membres de la LIRF, de la FAF et du monde du football. En 2016, celui qui était président de la LIRF, Hadj Mohamed Boukarroum est «sorti» de la ligue sans ménagement. Ceux qui étaient derrière ce honteux épisode ne l'ont pas lâché même après sa mise à l'écart. Youcef Belmadjbar a été l'un des plus chauds partisans de son harcèlement qui a atteint les limites de l'inacceptable. A savoir, lui interdire, en tant qu'ancien président qui a obtenu son quitus, d'assister aux assemblées générales de la LIRF. Heureusement qu'il a été rétabli dans ses droits après une rude et longue bataille contre ceux qui se sont érigés en tuteurs des instances du football. Youcef Belmadjbar ne peut pas aujourd'hui revendiquer l'application de la loi et de la règlementation étant donné qu'il a été lui-même l'enfant illégitime du complot tramé contre Mohamed Boukarroum en février 2016. Au début de l'année 2016, des clubs de la LIRF avaient refusé la candidature de Youcef Belmadjbar pour l'élection au poste de président de la LIRF. Le mouvement a été maté par la fédération qui a eu recours à Ali Malek, président de la Ligue régionale d'Alger, et Yacine Benhamza, président de la Ligue régionale de Saida et membre du Bureau fédéral à l'époque, pour présider la commission électorale et de recours à la place des membres que l'Assemblée générale avait élus. Oui, Ali Malek et Yacine Benhamza ont commis une grave faute morale en se prêtant à ce jeu malsain. Yacine Benhamza, plus que son collègue Ali Malek, n'avait pas le droit de présider la commission de recours de la LIRF pour les trois motifs suivants. D'abord, il n'était pas membre de l'assemblée générale (article 3.2 principes de base du code électoral de la FAF « les membres de la commission sont membres de l'Assemblée générale »). Ensuite, il n'était pas juriste (article 12 du code électoral) et enfin il ne remplissait pas le critère 3.3 de l'article 3 (principes de base) qui stipule que «les membres de la commission (électorale et de recours) ne doivent en aucun cas être membres du bureau fédéral». Tout cela a échappé à la vigilance de ceux qui veillaient sur le déroulement de cette opération électorale. Ironie de l'histoire, en 2016, Yacine Benhamza a contribué à l'élection de Youcef Belmadjbar. En 2021, le premier serait, avec un autre membre du Bureau fédéral actuel, à l'origine de la chute du second. Advertisements