Le Centre d'aide au travail indépendant (CATI) a organisé une réception en l'honneur des premiers allocataires dont les dossiers sont d'ores et déjà finalisés, et ce, pour une accession imminente de leur projet sur le terrain de l'exécution. Une seule femme figure sur la liste de ces promoteurs bénéficiant de l'attestation d'éligibilité au dispositif à la création d'activités par les chômeurs promoteurs âgés de 35 à 50 ans. Son projet d'exploitation des essences naturelles (sous la forme d'un lancement d'un laboratoire de parfumerie, produits de beauté et cosmétique) vient d'être agréé par la commission interdisciplinaire de la wilaya qui regroupe les cinq banques primaires (BNA, BADR, BDL, BEA et CPA) ainsi que les quatre Chambres professionnelles (commerce, artisanat, métiers, agriculture, ainsi que celle de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Jijel). Des domaines aussi éclectiques que fort à propos tels l'emballage des produits pharmaceutiques, la ferronnerie, la charpente métallique, le stockage en chambres froides, l'apiculture, l'élevage caprin et bovin, ou encore la location de véhicules avec ou sans chauffeur, la boulangerie-pâtisserie et l'équilibrage auto ont été ciblés par des chômeurs de trois wilayas : Constantine, Mila et Jijel. Les prêts financiers octroyés (dans le cadre du Business Plan) par les organismes bancaires ne peuvent guère excéder, dans le meilleur des cas, la somme de 5 millions de dinars. Ils sont sujets au financement à hauteur de 20% en tant qu'apport de la CNAC et 10% par l'allocataire lui-même, la part du lion (70%) étant prise en charge par l'une des banques primaires. En outre, le promoteur chômeur est tenu d'adhérer impérativement au Fonds de garantie couvrant toutes les assurances inhérentes au risque conventionnel, industriel et de commerce. Notons que seuls deux refus motivés sur l'ensemble des dossiers acceptés ont été signifiés à leurs propriétaires pour fausse déclaration et concernant, notamment le statut indispensable de chômeur. Quelques bénéficiaires du dispositif de la CNAC ont reçu une formation de « reconversion » avec l'apport d'un des centres professionnels de formation des 3 wilayas précitées dans le but d'« améliorer leurs qualifications professionnelles en vue de les aider à se réinsérer dans le marché local du travail. Cela nous permet aussi de développer des formations bien ciblées et porteuses, au contenu pédagogique adapté à leur prérequis en matière d'employabilité », a précisé Ahcène Kaghouche, directeur régional de la CNAC, à qui toute l'assistance a tenu à rendre un vibrant hommage, ainsi qu'à toute l'équipe des conseillers du CATI « sans qui cette aventure n'aurait jamais connu pareille consécration », dixit un allocataire de Mila.