Un groupe de chercheurs algériens, tunisiens, marocains et français vient d'effectuer une visite dans le périmètre d'irrigation de la Mitidja Ouest, à cheval entre les wilayas de Blida et de Tipaza. Cette mission qui s'inscrit dans le cadre de la coopération franco-maghrébine est constituée d'un comité de pilotage et d'un autre scientifique. Des visites ont été effectuées d'abord en Tunisie (bassin de la vallée de la Medjerda et le Kairouanais), ensuite au Maroc (périmètre irrigué de Tedla et la région Gharbe, à Kenitra) et aujourd'hui en Algérie (périmètre d'irrigation ouest de la Mitidja). Cemagref, Cirad et IRD sont les organismes français qui sont impliqués dans ces projets de coopération et de développement relatifs aux nouvelles techniques d'utilisation de l'eau pour l'irrigation des terres agricoles dans les pays du Maghreb. Selon Pierre Ruelle, chercheur français du Cemagref, la problématique au niveau des périmètres irrigués des pays du Maghreb est assez commune avec ce périmètre public et le développement de l'irrigation privée. « Il faut déjà penser à utiliser l'eau d'une façon économe et se pencher sur la durabilité du système d'irrigation », dit-il. Le fonds de solidarité prioritaire français compte aider dans le cadre des projets de coopération les paysans maghrébins à développer et à utiliser des techniques nouvelles d'irrigation. L'eau se raréfie. C'est un liquide incontournable dans toutes les stratégies de développement d'un pays, d'où l'urgence de savoir l'utiliser à bon escient. Au niveau de la wilaya de Tipaza, le directeur des services agricoles a fait part aux chercheurs de l'irrigation au goutte-à-goutte et par aspersion. Les chercheurs voulaient obtenir des réponses à leurs interrogations sur l'ensemble des techniques d'irrigation utilisées en Algérie. L'utilisation de l'eau des nappes phréatiques en fonction des plans de culture a fait l'objet d'un débat entre les chercheurs français et leurs homologues algériens. Les représentants du ministère des Ressources en eau, de l'AGID et de l'OPIM ont participé aux discussions. Du côté algérien, s'agissant d'un projet de recherche en matière d'irrigation, c'est l'Institut national agronomique (INA) d'El Harrach qui est chargé du suivi de cet ambitieux programme de coopération.