Ils étaient des chercheurs, des agronomes et des fellahs venus des quatre coins du pays et même de France, du Maroc et de Tunisie pour tenir leur colloque, mercredi, à l'hôtel Mina, pour se concerter autour de la rationalisation de la consommation des eaux destinées à l'irrigation dans la région du Maghreb, notamment au niveau des périmètres menacés par la salinité, tel le bas Cheliff. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'un ambitieux programme franco-maghrébin financé par l'Etat français, visant l'introduction des nouvelles techniques d'économie de l'eau et à endiguer le phénomène de propagation de la salinité dans les périmètres à forte salinité. « 60% de la superficie du bas Cheliff sont actuellement rongés par la salinité rampante alors que l'on était à seulement 30% il y a dix années de cela », a affirmé Dr Douadi de l'université de Relizane et président du colloque. Les participants issus de différents instituts, dont l'INA (Algérie), l'INAV Hassan II (MAROC), l'INGREF (Tunisie) et CIRAD (France) ont traité plusieurs thèmes liés au sujet, entre les systèmes d'irrigation, particulièrement le goutte à goutte, et la mise en garde contre l'irrigation au moyen des eaux des nappes, les techniques à entreprendre pour limiter ou fixer le taux de salinité du sol, dont le drainage et le curage de ceux existants, et surtout la sensibilisation des fellahs sur la nécessité de s'intéresser aux cultures ne demandant pas trop d'eau et résistantes aux sels.
