Les turbulences au sein du parti de Djaballah se suivent et ne se ressemblent pas, et les dissensions, nées il y a quelques mois au niveau de ce mouvement, ne cessent de se répercuter négativement sur la vie politique du parti, qui n'a pu, à ce jour, organiser son congrès prévu pour décembre dernier. Une agitation que Djaballah n'a cessé de qualifier comme étant un complot ourdi par des cercles d'intérêt qui ont pris pour objectif d'amoindrir le parti qui, selon les diverses sorties médiatiques du président d'El Islah, prend de plus en plus d'ampleur sur la scène politique. La débâcle lors de la présidentielle, qui n'a pas été vue d'un très bon œil par certains cadres du parti, a été le prélude à la naissance d'un mouvement de redressement de ce parti, dont le président a connu déjà un mouvement de fronde lorsqu'il était à la tête d'Ennahda. A l'instar des autres wilayas, le bureau politique local d'El Islah a connu son lot de frondeurs qui activent afin de joindre à leur cause le maximum de militants. Cette activité a été d'ailleurs le motif d'une conférence de presse organisée jeudi dernier au siège du parti à Constantine et dont le principal animateur n'était que Lakhdar Benkhelaf, le n°2 du parti, membre du bureau national et chargé de l'organique. Ce dernier n'ira pas par quatre chemins en accusant M.Bouchemal étant l'instigateur de ce mouvement de fronde, qui se limite en fin de compte à cinq personnes, mais dira aussi que c'est « un parti de la coalition qui se tient derrière toute cette agitation ». On saura que le parti a saisi les pouvoirs publics sur les agissements de l'aile dissidente qui utiliserait le sigle du parti dans des activités politiques et compte les poursuivre en justice. Benkhelaf affichera une sérénité totale quant à l'évolution des choses tout en promettant que le parti se dirige vers l'organisation de son congrès dans un futur tout proche. On n'en saura pas plus.