Les négociations avec le groupe français Suez pour la signature d'un contrat de gestion déléguée des réseaux d'alimentation en eau potable (AEP) et l'assainissement de la capitale Alger sont au stade final, a indiqué hier le secrétaire général du ministère des Ressources en eau, Mustapha Rahiel. Actuellement, les parties concernées, à savoir l'Algérienne des eaux (ADE) et l'Office national de l'assainissement (ONA) et le groupe français Suez discutent des aspects financiers. « Nous sommes en train de discuter des coûts », a déclaré M. Rahiel lors d'une conférence de presse sur le premier Salon international des équipements et des services de l'eau (SIEE-Pollutec 2005). Le SG du ministère des Ressources en eau a annoncé dans le même sillage que des consultations seront lancées prochainement pour rééditer la même expérience dans les villes d'Oran et de Constantine. Ce haut responsable du département de Abdelmalek Sellal a tenu à réitérer qu'« il ne s'agit pas d'une privatisation ni d'un affermage mais d'une gestion déléguée ». Il a également souligné que « le partenaire ne sera nullement impliqué dans la tarification. Avec les recettes, l'ONA et l'ADE vont honorer une partie du contrat. L'Etat prendra en charge la partie restante ». Interrogé sur les raisons du retard pris dans l'aboutissement des négociations, le conférencier a justifié cet état de fait par l'inexpérience des Algériens en la matière. « C'est la première expérience. Nous avons une expérience dans les contrats de réalisation. Nous en connaissons les mécanismes. Ce n'est pas le cas pour la gestion déléguée », a-t-il dit à ce propos. Le secteur de l'eau en Algérie semble intéresser au plus haut point les Français, a souligné pour sa part le chargé de mission économique à l'ambassade de France, Pierre Mourlevat. Ils portent un intérêt particulier « à la gestion des grands projets de l'eau, à la réhabilitation des réseaux et leur gestion ainsi qu'au traitement des eaux usées », a-t-il précisé. Pour ce qui est du dessalement, « des entreprises françaises telles que Degremont travaillent aujourd'hui pour faire des offres dans le cadre d'appels d'offres qui seront lancés pour la réalisation de stations de dessalement », rapportera M. Mourlevat. Ce dernier a indiqué dans la foulée que le ministère des Ressources en eau algérien peut compter sur le concours financier français pour le financement de projets. Il a signalé en outre que les exportations françaises vers l'Algérie ont enregistré en 2004 « un record historique », atteignant un volume de 4,3 milliards d'euros. Cette progression se confirme en 2005, a-t-il relevé. Pour ce qui est de la première édition du Salon international des équipements et des services de l'eau organisé par la société internationale Reed Exhibitions et Symbiose Environnement, près de 200 exposants sont attendus dont 60% de sociétés étrangères. Une douzaine de pays y prendront part. Les Français se taillent la part du lion avec 63 entreprises. Cette manifestation se tiendra du 20 au 23 juin 2005 à la Safex (Pins maritimes).