« Plusieurs textes de lois découleront du projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Je suppose qu'après le référendum, il y aura une vingtaine de lois. Ces textes, qui porteront sur les sujets importants figurant dans la charte, doivent être fiables, précis et applicables sans difficulté », a déclaré hier, Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme (CNCPPDH, officielle) lors de son passage au forum organisé par le quotidien El Youm. M. Ksentini ignore le contenu exact de ces lois : « Nous estimons que 20 textes de lois c'est la moyenne, compte tenu de toutes les dispositions de la charte, par contre, nous n'avons aucune idée sur leur contenu. Ce sont juste des supputations », a affirmé l'orateur qui explique que le dossier des disparus, à lui seul, nécessite des lois claires et précises expliquant le procédé d'indemnisation. « Les indemnisations doivent être substantielles et sérieuses car les familles des disparus se débattent dans de multiples problèmes », dira-t-il. Il a qualifié la charte pour la paix et la réconciliation nationale de projet de société. « Ce projet va probablement choquer certains, il sera également difficile de concrétiser certaines dispositions. Toutefois, le pays a été remis sur les rails à partir de 1999, et aujourd'hui, il faut le faire avancer en essayant d'oublier le passé et en fermant les yeux sur certains aspects », a souligné l'orateur qui demande aux familles de disparus de cesser les poursuites contre les agents de l'Etat, car le traitement des dossiers au cas par cas nécessitera des années de travail.