Un concours organisé les 1er et 2 octobre passés déterminera les cinq heureux étudiants à partir des 65 postulants inscrits. Les épreuves ont porté sur une dissertation en langue française, un QCM où on notait des questions d'actualité de type « quitte ou double » , c'est-à-dire gagner un point par réponse juste et perdre deux points par réponse fausse, des questions sur des personnes faisant l'actualité comme Benoît XVI, Titan, Assia Djebar etc. La formation théorique comprendra deux volets. La première, journalistique, avec quatre modules : sciences de l'information, les industries culturelles, les techniques rédactionnelles et le secrétariat de rédaction avec notamment l'outil informatique. Le second volet sera scientifique avec les éléments nécessaires d'une science quelconque donnée, à savoir de quoi on parle. Le magister obéit à des normes et des règles universitaires, notamment les 350 heures de présence effective. La contribution de l'université de Lille est essentielle avec la présence des professeurs Djebbar, spécialiste dans l'histoire des sciences, Bernard Maïtté, épistémologue, ancien physicien et « fin connaisseur de toutes les philosophies », dira M. Brahimi de l'institut de journalisme d'Alger qui aura également à assurer des cours. Ainsi, l'université de Blida aura à recevoir des étudiants du Maghreb, notamment des pays comme le Maroc et la Tunisie, sera assistée par l'expérience de l'université de Lille où la spécialité existe depuis une quinzaine d'années. La coopération avec Lille sera ouverte également au niveau des LMD et le fonds documentaire formé de plus de 250 ouvrages spécialisés est déjà dans les rayonnages de la bibliothèque de Blida, cela sans l'évocation des revues. L'Algérie deviendra un pôle maghrébin dans ce domaine, avec l'assistance de l'école de journalisme de l'université de Lille. M. Malki, professeur de mathématiques à l'université de Blida, coordonnera le travail pour ce magister, dont trois séminaires avaient été ouverts durant l'année 2004/2005 afin de sensibiliser les étudiants à ce genre de magister. Formation élitiste quelque part avec cinq étudiants seulement, M. Brahimi déclarera que « l'encadrement est insuffisant du fait de la nécessité de deux enseignants encadreurs pour chaque étudiant, science et journalisme ». Avec une formation pratiquement dans la seule langue de Voltaire, les arabophones seront quelque peu exclus ou devront se parfaire en langue française. Un risque évident demeure également si on n'y prend pas garde : l'esprit de compétition qui anime les universités à travers le monde et son corollaire, le recrutement de la matière grise à partir des pays émergeants. Parallèlement, une post-graduation spécialisée sera ouverte aux journalistes ; l'université de Blida a signé une convention avec la radio, « une convention ouverte à tous les organismes », selon M. Brahimi. L'enseignement portera sur l'histoire des sciences, les éléments de journalisme, l'informatique et les langues. 100 000 dinars seront demandés à chaque inscrit ou exception faite pour cette première année de lancement, 200 000 DA pour trois inscrits : une somme dérisoire pour les organismes recherchant le label. L'offre pédagogique avec des noms de renommée internationale peut être un fort stimulant.