Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a demandé à Israël d'adhérer au traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP), à l'occasion d'un déplacement à Jérusalem en août dernier, a annoncé l'agence dans un rapport publié hier. Au cours de sa visite, M. Amano a «invité Israël à considérer une participation au traité de non-prolifération et à adapter ses installations nucléaires aux normes de sécurité de l'AIEA», précise l'agence, dont le siège est à Vienne, dans son rapport. Cette demande fait suite à une résolution non contraignante adoptée par les membres de l'AIEA en septembre 2009, dans laquelle ils expriment leur «inquiétude au sujet des capacités nucléaires d'Israël» et enjoignent l'Etat hébreu à signer le TNP. Israël, membre de l'AIEA, est considéré comme étant la seule puissance nucléaire au Proche-Orient. La réponse de Jérusalem a été cependant «alignée» sur une position déjà prise par le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Liberman, selon le rapport de l'AIEA. Dans une lettre datée du 26 juillet, M. Liberman avait écrit à M. Amano que se plier aux exigences de la résolution de septembre dernier «serait injustifié des points de vue politique et légal». Cette résolution, dont les pays arabes ont pris l'initiative, a été adoptée malgré une forte opposition des pays occidentaux, des Etats-Unis en particulier. Pendant sa visite en Israël, M. Amano avait rencontré le président Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ainsi que le président de la Commission israélienne pour l'énergie atomique, Shaul Chorev.