L'opération touchera plusieurs cimetières de la capitale, elle débutera demain. Dans le cadre de l'éradication des bidonvilles se trouvant dans les cimetières, les services de la wilaya vont lancer demain une vaste opération pour le relogement de quelque 224 familles qui occupent illégalement ces lieux de sépulture. «Un dispositif conséquent est prévu pour la réussite de l'opération sous tous ses aspects, transport des familles, déménagement, sécurité et prise en charge au niveau du site d'accueil situé à la cité des 1680 Logements dans la commune de Birtouta», indique un communiqué de la wilaya. Les bidonvilles concernés par cette opération se trouvent majoritairement dans les cimetières gérés par les communes et le nombre de familles qui y habitent avoisine les 178. L'éradication des bidonvilles dans le cadre de cette opération touchera également les cimetières gérés par l'établissement de wilaya de la gestion des pompes funèbres et des cimetières (EGPFC), avec un nombre de familles à reloger avoisinant les 15 foyers. Outre ces cimetières il est question aussi de reloger quelque 15 autres familles qui occupent illicitement un endroit se trouvant dans l'ex-musée de l'armée sis au boulevard Fernane Hanafi dans la commune de Belouizdad. Par ailleurs, les services de la wilaya prévoient pour la même journée le relogement de 16 autres familles qui ont érigé un bidonville à Makouda dans la commune de Aïn Benian. Ce site de baraquement gêne l'avancement des travaux de dédoublement de la RN 11. Il s'agit dans le cadre de cette action non seulement de réhabiliter les cimetières mais aussi «de récupérer les espaces libérés par les bidonvilles au profit de ces cimetières qui connaissent pour la plupart une saturation importante», peut-t-on également lire dans le document. Aussi, notons que la récupération de ces espaces va assurément améliorer la gestion de ces cimetières «en matière de sécurité, d'entretien, d'hygiène et d'organisation des visites». L'opération débutera à 5h du matin au niveau du site du cimetière El Alia. Toutefois, si elle est perçue comme une initiative louable, elle n'est nullement suffisante pour réhabiliter les cimetières de la capitale qui connaissent d'autres problèmes, à l'instar du cimetière d'El Kettar qui est devenu au fil du temps un véritable réceptacle pour les ordures et autres déchets ménagers. Les lieux sont envahis par les herbes folles et les sachets noirs, donnant à l'endroit des allures de dépotoir à ciel ouvert plutôt qu'à un cimetière digne de ce nom. Il faut signaler également la saturation de ce cimetière, car même les allées et les descentes escarpées sont occupées par de nouvelles tombes. Les morts ont un droit sacré sur les vivants celui du respect dans leur dernière demeure.