L'opération visant la réhabilitation de la cité Les Palmiers a été approuvée par la wilaya. Cette décision, selon le président de l'APC, a été prise par l'ex-wali d'Alger après qu'il eut effectué une visite de travail dans la circonscription d'El Harrach. A cet effet, elle a été inscrite au programme dans le cadre du réaménageant global de la ville d'Alger. Cette opération, faut-il le mentionner, a été jugée appropriée. Elle a été consolidée par un rapport d'expertise établi par les services du CTC. En sus de la vétusté des dix blocs qui composent la cité, deux d'entre eux sont sérieusement touchés dans leur structure. « Les blocs G et I sont voués à la démolition conformément à l'expertise du CTC », a déclaré le P/APC. Les travaux de restauration seront engagés sitôt les occupants évacués. Ces travaux visent prioritairement l'aménagement d'appartements répondant aux normes requises. « Après l'opération, les habitants concernés s'établiront dans des logements présentant les commodités les plus nécessaires », a indiqué le même élu. Cette cité, doit-on le rappeler, a été réalisée entre 1958 et 1962 sur un site d'une superficie de 4,5 ha. Elle a été destinée aux éléments de la garde mobile. Un bâti dégradé Après l'indépendance, cette structure a permis aux autorités algériennes de reloger les familles sans abri qui provenaient des zones dévastées. Au milieu des années 1970, d'autres postulants y ont trouvé refuge. Cet apport migratoire a été déterminé sans doute par les possibilités d'emploi offertes par les zones industrielles de Oued Smar, Rouiba et Réghaïa. Entre temps, ce cadre bâti a subi des dégradations. A cet effet, des opérations de relogement ont été effectuées. La plus importante date de 1984. Elle fut suivie de deux autres moins importantes en 1990 et en 1997. « La moitié des occupants de la cité ont bénéficié de logements sociaux. L'autre moitié, composée de 304 familles, attend jusqu'à ce jour sa part d'attribution dans le même cadre », a affirmé le représentant des habitants de la cité. Néanmoins, ces mesures de relogement n'ont pas été d'une efficacité tangible. Les logements évacués ont été illico réoccupés par de nouveaux arrivants. La situation de la cité s'est aggravée encore avec l'afflux de nombreuses familles qui fuyaient leurs localités d'origines sous la menace terroriste. Les caves ont été squattées par ces nouveaux demandeurs de logement. Présentement, le Taux d'occupation par pièce (TOP) atteint les 11 personnes et le nombre total des occupants est estimé à 856 familles. A l'extérieur, la situation n'est guère reluisante. Les murs lépreux des immeubles témoignent des affres du temps. Les espaces environnants sont jonchés de rebuts à telle enseigne que le sol n'apparaît point. Çà et là, des eau usées forment un cloaque dégageant des odeurs fétides. « La santé des habitants est fort compromise. Mais les plus vulnérables sont les personnes âgées et les enfants en bas âge. Les uns souffrent de maladies respiratoires, les autres sont la proie des maladies dermiques », a observé le même représentant des habitants. Concertation A présent, les représentants des habitants, en collaboration avec l'APC, tentent de persuader l'ensemble des occupants de la cité. Leur but consiste à procéder incessamment à l'évacuation de tous les occupants. « Comme les logements en dur ne sont pas disponibles, les occupants de la cité, sans exception, doivent accepter d'être relogés temporairement dans des chalets afin de faciliter l'opération de réhabilitation », a précisé le président de l'APC. D'après ce même interlocuteur, ces occupants sont appelés à exprimer leur choix à travers une fiche de vœux qui sera légalisée. « Ils ont à choisir entre la possibilité de réintégrer leur ancienne cité tout en bénéficiant d'un appartement avec toutes les commodités, ou bien ils acceptent l'attribution d'un appartement situé dans une autre cité de la capitale », a expliqué le même élu. Or si les habitants concernés sont convaincus et si les autorités tiennent à respecter les démarches légales, on doit procéder à concrétiser l'opération sus mentionnée. Le plus tôt sera le mieux.