La région du sud-ouest de la wilaya de Skikda a renoué, mercredi dernier, avec l'horreur. Trois citoyens, un militaire et deux civils, ont été assassinés durant la nuit de mercredi à jeudi. Le jeune militaire a été abattu en premier lors d'un faux barrage dressé vers 22h sur le chemin de wilaya n°7 reliant Oum Toub à Beni Oulbène. Il s'apprêtait, en compagnie de deux autres jeunes militaires, à rejoindre la caserne de Boulahrachef. Ses deux accompagnateurs ont réussi à prendre la fuite sous le feu nourri des terroristes alors que lui sera grièvement blessé par balle puis égorgé. Dans la continuité de l'horreur, les terroristes sèmeront une bombe artisanale au lieudit Daourat Lekouara qu'ils ont fait sauter au passage d'un véhicule de marque Daewoo qui talonnait un cortège militaire. Le souffle de l'explosion a détruit le véhicule et les corps des deux jeunes victimes qui rentraient de Tébessa ont été totalement déchiquetés. Cet acte, qui intervient moins de 20 jours après la tuerie d'Oum K'tita, dans la commune de Sidi Mezghiche, replonge davantage la région dans l'horreur et la peur. Il serait, à en croire certaines sources, l'œuvre des groupuscules du Groupe salafiste libre (GSL) qui active généralement sur l'axe englobant Sidi Mezghiche, Oum Toub, Beni Oulbène et Boulaâtam. Composé essentiellement de terroristes dissidents du GSPC et dirigé par un certain Abou Omeir El Wahrani, il représente la frange la plus irréductible de la mouvance salafiste. D'autres sources estiment, par contre, que ces actions terroristes ne seraient que l'œuvre des durs du GSPC. Ces sources assimilent même les derniers attentats à une sorte de représailles suite à la mort de Mezhoud, l'émir de la région est du pays, qui a été abattu dernièrement par les forces de sécurité.