Les 200 habitants de la rue des frères Bouaichoum, située dans la périphérie immédiate du centre-ville de Larbaâ, ne savent plus à quel saint se vouer pour que soit mis un terme aux désagréments causés par le marché informel qui a pris des proportions alarmantes. Les vendeurs à la sauvette ont squatté la quasi-totalité des accès menant aux habitations jouxtant le marché en question. Quotidiennement, de 7h à 13h, le marché Taâni se transforme, comme nous l'affirme les habitants de cette rue, en un lieu où le bon sens n'est pas de mise : drague, bagarres, insultes, drogue, vol à la sauvette... «Une grande partie de la rue principale est occupée par les charrettes des vendeurs informels, alors que le reste du passage est squatté par la cohorte de vendeurs occasionnels qui n'hésitent pas à vous coller en plein visage leurs babioles, histoire de vous inciter à les acheter», nous confie un habitant de la rue des frères Bouaichoum, l'air coléreux. Un autre habitant enchaîne : «C'est toujours avec beaucoup de difficultés que nous parvenons à accéder à nos habitations ou à stationner nos véhicules. On doit éviter toutes les bravades de ces vendeurs qui occupent tous les passages. Plusieurs fois, il y a eu des accrochages entre des habitants du quartier et des vendeurs, surtout en cas d'évacuation en urgence de malades graves, de blessés ou de femmes s'apprêtant à accoucher.» «L'hygiène n'existe plus», déplore un autre habitant qui affirme que le décor de ces lieux, après le départ des vendeurs-squatteurs, est plus que désolant. «Les détritus et la saleté laissés en fin de journée rendent cette rue d'une insalubrité inquiétante, ce qui est à l'origine de la prolifération des insectes, des chiens et des rats qui rodent partout. Et dire que toutes les requêtes faites aux autorités locales sont restées sans réponse à ce jour, alors que les services de police donnent l'impression de ne pas vouloir de confrontation avec ces marchands», déclare avec colère un autre riverain. Les citoyens concernés font état d'une lettre ouverte adressée au wali de Blida et depuis, ils ne cessent d'attendre des mesures concrètes en leur faveur.