Utilisé pour la chasse du lièvre et la garde des troupeaux dans les hautes plaines steppiques, le sloughi (Lévrier) est une espèce en voie d'extinction. Chien de luxe, de par son élégance incomparable, noble par son allure fière et altière, il a été incontestablement le compagnon, voire le confident du bédouin qui ne le quittait pas d'une semelle car cette espèce, d'une beauté incomparable, est intimement attachée à son maître qui l'adule après le cheval pur sang arabe, lui aussi voué à un destin incertain. Le nombre de sloughis recensés, tout au milieu du siècle dernier, ne dépassait guère les 300 individus, mais l'exode rural a eu ses effets collatéraux dont cette espèce canine en a fait les frais. L'espèce a, dangereusement, périclité depuis ; elle a totalement disparu des contrées steppiques, exception faite de quelques spécimens qui vivent dans la wilaya de Djelfa. Endurant, robuste et d'instinct chasseur émérite, le sloughi occupait une place de choix très enviable et un des acteurs dans la vie bédouine puisque même certains d'entre eux, qui ne dépassaient pas les doigts d'une main, se sont lancés dans l'élevage du sloughi mais en vain, les aléas de la vie moderne en ont décidé autrement.Hélas aucune entreprise de réintroduction de cette précieuse espèce canine n'a été initiée à ce jour. Le sloughi est, désormais, tombé en disgrâce.Mériterait-il le même destin que celui réservé au mouflon de l'Atlas qui a totalement disparu de nos hautes montagnes ?