Les zones rurales dans la wilaya de Blida demeurent encore désertées, alors que les pouvoirs publics ont lancé tout un programme pour encourager le retour des populations dans leur terre d'origine. Délaissées pendant les années 1990 à cause de l'insécurité, ces zones ne suscitent pas encore l'intérêt des citoyens qui y habitaient auparavant et ce, en dépit du retour de la sécurité sur place. Pourtant, ces zones, véritables paradis sur terre, peuvent constituer une importante source de richesses pour les familles démunies, originaires des ces lieux, mais qui continuent, pour une raison ou une autre, à habiter les villes, parfois dans des conditions pas très enviables. Ce phénomène persiste au moment même où les services des forêts ont lancé, en étroite collaboration avec plusieurs autres administrations, la fameuse politique de projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI). Cette politique, qui est consacrée au renouveau rural, vise surtout à améliorer le cadre de vie dans les zones rurales, afin que ces dernières soient réellement habitables. «On essaye d'offrir les commodités nécessaires à une vie décente. La création de nouveaux chemins et routes ou leur aménagement, les opérations de correction torrentielle, la construction des infrastructures de base, comme les écoles et les centres de soins, le raccordement au réseau électrique ou à celui de l'eau potable en faveur des citoyens voulant habiter les zones rurales y figurent parmi nos priorités», nous a indiqué Yahiaoui Samir, inspecteur divisionnaire des forêts à Blida. Notre interlocuteur nous a fait savoir aussi que les familles qui veulent habiter les zones rurales pourront bénéficier d'aides pour concrétiser des projets allant avec la vocation initiale de ces zones. Dans ce sens, des arbres fruitiers, des ruches d'abeilles, des vaches, entre autres, sont donnés gracieusement à toute personne voulant lancer des projets dans ces zones rurales. Cela générera des revenus au profit de personnes sans emploi et permettra d'améliorer les conditions de vie des populations rurales. Une seule condition seulement y est imposée : ces personnes doivent posséder des actes de propriété prouvant qu'elles disposent d'un bien dans ces zones, ou d'un certificat de possession. «Actuellement, les produits bio sont très demandés. Du coup, investir dans l'agriculture de montagne constitue un créneau porteur et d'avenir», insiste M. Yahiaoui. Notre interlocuteur cite l'exemple réussi d'un paysan qui a investi dans l'agriculture de montagne sur les hauteurs de Bouinan. L'investissement de ce dernier s'accroît de jour en jour, contribuant ainsi à redynamiser une région d'une grande générosité, mais longtemps déshéritée.