Les habitants de cette coopérative ont à maintes reprises reclamé à l'APC de Kouba de prendre en charge les travaux de voirie l Ces travaux, une fois entamés, ont déplu aux résidants. Les habitants de la coopérative universitaire G2 à Garidi, dans la commune de Kouba, qui a vu le jour en 1990, se plaignent de la situation désastreuse dans laquelle se trouvent leurs rues après «l'installation» d'une entreprise chargée du bitumage. «Plusieurs indices nous font croire que l'entreprise réalisatrice est livrée à elle-même», constatent des résidants dans une déclaration transmise à notre rédaction, en soulignant que ces travaux ont débuté à la mi-juillet et avancent à une cadence lente, voire nulle depuis le début du Ramadhan. «C'est à se demander si l'entreprise a des délais de réalisation», s'étonnent-ils. Les griefs des habitants de la coopérative sont importants : «Nous constatons l'absence de suivi technique. Il n'y a ni bureau d'études ni superviseur ou autres. Les plans sont absents au niveau de l'entreprise. On se pose la question si réellement une étude technique a été faite. (plan, profil en long, profil en travers, côte de terrassement, côte finale)», s'interrogent les résidants qui font remarquer que le topographe qui a été aperçu avant le début du chantier a «disparu». Les travaux réalisés depuis l'installation de l'entreprise laissent à désirer : il a suffi que des pluies s'abattent sur Alger pour voir l'état des routes qui se sont dégradées. «Le décapage n'a pas été réalisé d'une manière uniforme ; à certains endroits, un décapage superficiel de 10 cm a été réalisé et a eu pour conséquence que certaines habitations se retrouvent après la pose du tuf sous le niveau initial de la route et ont été inondées par les dernières pluies. La pose du tuf a été réalisée sans repères, pas d'une manière uniforme et avec très peu de compactage», se désolent les signataires de la déclaration. Les regards existants, qui étaient dans un excellent état, ont eu le couvercle endommagé et vont d'ailleurs être tous surélevés : «Dans ce cas, on se pose la question que si un décapage correct avait été réalisé, on ne serait pas dans l'obligation de surélever les regards. Ces avaloirs ainsi que leur branchement au regard principal ont été réalisés après la pose du tuf. Pourquoi ce double travail ?», s'interrogent toujours les signataires. Les habitants de cette coopérative ont maintes fois réclamé à l'APC de Kouba et la DTP de la wilaya d'Alger de prendre en charge le suivi des travaux de voirie. Des avis d'appels d'offres ont été lancés et une fois l'entreprise désignée, les travaux éffectués ont non seulement déplu aux habitants, mais se sont illustrés par une lenteur navrante. Il nous a été impossible d'avoir, hier, l'avis des services de la commune de Kouba et de la DTP de la wilaya d'Alger chargée du suivi des travaux. «Jusqu'à quand nos enfants vont-ils continuer à patauger dans la boue en plein centre de la capitale», se sont interrogés les résidants de la coopérative universitaire G2 de Garidi.