Les copropriétaires de l'immeuble 78 de la cité Garidi à Kouba crient à l'incurie des autorités. Et pour cause. Des dégâts ont été occasionnés par le copropriétaire de l'appartement situé au rez-de-chaussée menaçant gravement la structure en cas de secousse d'une grande importance. Les modifications apportées ont été faites sans l'aval des services concernés et des treize autres copropriétaires. Pour ces derniers, des dégâts ont été faits à l'intérieur de l'appartement du mis en cause. Il s'agit, selon eux, de la suppression d'au moins deux murs porteurs en béton en plus de la ceinture. D'autres dégâts sur la façade ont été constatés par les copropriétaires, tels l'ouverture d'une nouvelle porte, d'une fenêtre ou encore la construction d'une bâche à eau sans respect des normes requises pour l'étanchéité eu égard au fait que cette bâche a été adossée au voile périphérique de l'immeuble. La preuve en est les constats faits par les services de l'urbanisme de l'APC de Kouba et l'inspectrice et la police de l'urbanisme de la wilaya déléguée d'Hussein Dey. Le régisseur de la cité a découvert le pot aux roses le 3 octobre, mais se contentera de faire une mise en demeure au concerné sans pouvoir l'empêcher de continuer ses travaux. Seul à avoir réagi prestement, la police de l'urbanisme qui est venue arrêter les travaux le même jour mais les habitants ont vite déchanté puisque les travaux ont commencé le lendemain poussant le commissariat des Anasser à intervenir pour mettre à l'arrêt les travaux. Le copropriétaire qui se dit être dans son droit a entrepris les travaux de réfection mais les habitants qui se sont constitués en comité et ont porté l'affaire en justice, affirment que les travaux ont été menés sans le respect des normes requises. Ce qui gêne le plus les habitants de l'immeuble de Garidi est le fait que les autorités qui ne réagissent pas à temps. « Les autorités ne semblent pas prendre en compte nos doléances », s'insurgent les protestataires pour qui même la justice n'a pas jugé utile de procéder à l'arrêt immédiat des travaux.« En dépit des assurances de ces services, personne ne s'est montré coopératif et n'a enlevé l'incurie constatée il y a plus de deux mois », indiquent les protestataires. Les différents services n'ont trouvé rien à faire que d'envoyer des mises en demeure au mis en cause. L'APC de Kouba et l'OPGI n'ont fait qu'envoyer des mises en demeure qui n'ont pas eu l'effet escompté.